Les futures sur indices prédisent une ouverture en forte hausse des marchés actions en Europe. L'attention des investisseurs devrait notamment se porter sur le secteur des télécoms après l'annonce dimanche du rachat de T-Mobile USA, filiale de Deutsche Telekom, par AT&T. L'effet de l'intervention coordonnée du G7 pour freiner la flambée du yen, qui a déjà soutenu les marchés en fin de semaine dernière, pourrait se prolonger aujourd'hui. Les marchés seront par ailleurs attentifs une fois de plus aux prix du pétrole.
L'analyse technique du CAC 40
Le bureau DayByDay note la formation d'un doji longue jambe n'ayant pas réussi à combler le gap baissier à 3871 points. Le marché n'a fait qu'approcher cet obstacle avant de corriger. Ce signe de reprise en main des vendeurs est manifeste et la réintégration de 3800 points provoquera une nouvelle jambe de correction en direction de 3714 points, voire plus bas. Le bureau DayByDay prend un avis neutre et surveiller tout signe de faiblesse.
Les valeurs à suivre
ALTRAN
Altran a affiché la plus forte hausse du SBF 120 la semaine dernière avec un gain de 13,27% après avoir présenté des résultats 2010 supérieurs aux attentes. L'année dernière, le spécialiste du conseil en technologie a essuyé une perte nette de 26 millions d'euros, à comparer avec une perte de 74,7 millions d'euros en 2009. Le résultat opérationnel courant a, lui, été multiplié par plus de deux à 69,1 millions d'euros, ce qui est bien supérieur aux attentes des analystes. Le consensus Reuters s'élevait à 49,3 millions d'euros.
AREVA
Les certificats d'investissement Areva ont affiché la plus mauvaise performance du SBF 120 la semaine dernière avec un recul de 12,86%. Plusieurs pays envisagent de ralentir la construction de nouvelles centrales. Cela pourrait provoquer un report des commandes au détriment d'Areva, l'un des principaux constructeurs de centrales nucléaires au monde. De plus, la tragédie nippone devrait conduire les pays concernés par l'énergie nucléaire à imposer aux constructeurs de centrales des contraintes de sécurité renforcées nécessitant des investissements supplémentaires.
PERNOD RICARD
Diageo pourrait tenter de s'emparer de la marque de tequila Jose Cuervo selon les informations du Sunday Times. Le journal ajoute que le groupe britannique, qui possède déjà les marques Guinness, Bushmills, ou encore Smirnoff serait prêt à débourser 2 milliards de dollars pour cette opération. Selon le quotidien, Bacardi, Pernod Ricard ou encore Brown-Forman pourraient également être intéressés par une reprise de cette marque. Diageo partirait toutefois avec un sérieux avantage pour un éventuel rachat, puisqu'il détient déjà les droits de distribution à l'international pour Jose Cuervo.
PPR
PPR a annoncé avoir procédé au transfert des titres de Conforama à Steinhoff International et avoir encaissé l'intégralité du montant de la transaction, selon les termes annoncés le 9 décembre 2010. Steinhoff a déboursé 1,2 milliard d'euros pour procéder à l'acquisition de la chaîne d'ameublement. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la stratégie de PPR de se recentrer sur le luxe et les marques « life style » entamé en 2009 avec la mise en bourse d'une majorité du capital de CFAO.
Les chiffres macroéconomiques
16h00
Ventes de logements anciens pour février / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les indices européens ont accentué leurs gains après l'annonce par la Libye d'un cessez-le-feu. Cette décision a été accueillie favorablement par les marchés, d'autant plus qu'elle a provoqué d'une accalmie sur le front du cours du pétrole. En fin de séance, le brut léger américain reculait de 0,11% à 101,46 dollars le baril. Les investisseurs ont par ailleurs salué l'action conjointe du G7 sur le yen visant à freiner la flambée de la devise nippone. Le CAC 40 a gagné 0,63% à 3 810,22 points mais perd toujours 3,02% sur la semaine. L'Eurotop 100 a progressé de 0,15% à 2 257,12 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé en hausse la séance de vendredi, confirmant leur rebond de la veille. La Réserve fédérale a autorisé les banques à verser davantage de dividendes, une décision saluée par les investisseurs. Les craintes autour d'une catastrophe nucléaire majeure au Japon semblent par ailleurs s'être légèrement apaisées, mais la nervosité n'a pas disparu des marchés. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont progressé respectivement de 0,71% à 11 858,52 points et de 0,29% à 2 643,67 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.