La Bourse de Paris restait bien orientée lundi à la mi-journée (+1,84%), anticipant une résolution de la crise nucléaire au Japon même si la situation reste encore très incertaine et alors que la Banque mondiale prévoit un impact limité de la catastrophe sur la croissance nippone.
A 12H34 (11H34 GMT), le CAC 40 s'adjugeait 69,24 points à 3.879,46 points dans un volume d'échanges de 1,475 milliard d'euros.
L'éloignement du spectre d'un incident nucléaire majeur au Japon permet un rebond des marchés, a souligné François Duhen, analyste au CM-CIC Securities.
La situation restait toutefois encore très incertaine. Des fumées se sont échappées de la centrale de Fukushima, entraînant l'évacuation d'une partie du personnel qui travaille sans relâche depuis plusieurs jours pour remettre en service les systèmes de refroidissement des réacteurs.
Les opérateurs sont par ailleurs quelque peu rassurés quant à l'impact du séisme et du tsunami dévastateurs du 11 mars sur la croissance nippone, troisième économie mondiale. Cette catastrophe pourrait coûter au pays jusqu'à 4% de sa production nationale, mais la reconstruction devrait aider rapidement à la reprise, selon la Banque mondiale.
"Ces données rassurent les marchés qui s'attendaient à pire", a souligné un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
Autre sujet d'actualité: la Libye, où les bombardements de la coalition internationale contre le régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi se poursuivaient, entraînant une forte remontée des cours du pétrole.
Du côté des valeurs, EDF signait la plus forte hausse du CAC 40 (+3,86% à 28,51 euros) après son décrochage la semaine passée et alors que les opérateurs tablent sur une amélioration de la situation dans la centrale nucléaire japonaise.
Areva s'adjugeait 3,54% à 31,25 euros. La reconduction d'Anne Lauvergeon, dont le mandat expire en juin, à la tête du groupe est un scénario "envisageable", selon le ministre chargé de l'Energie, Eric Besson.
Bénéteau gagnait 3,81% à 14,70 euros, soutenu par des commentaires d'analystes qui mettent en avant "les qualités indéniables" du constructeur de bateaux de plaisance et "le potentiel d'appréciation" du titre.