La Bourse de Paris confortait ses gains lundi matin (+1,97%), anticipant une résolution de la crise nucléaire au Japon, alors que les effets économiques du séisme et du tsunami dévastateurs se précisent.
A 10H13 (09H13 GMT), le CAC 40 s'adjugeait 76,33 points à 3.884,96 points. "L'éloignement du spectre d'un incident nucléaire majeur au Japon a permis un rebond des marchés en fin de semaine. Cette normalisation se poursuit ce matin, alors que les effets économiques" (du drame du 11 mars, NDLR) se précisent", a résumé François Duhen, analyste au CM-CIC Securities.
Cette catastrophe pourrait coûter au pays jusqu'à 4% de sa production nationale, mais la reconstruction devrait aider rapidement à la reprise, selon la Banque mondiale.
Le réassureur helvétique Swiss Re a, de son côté, estimé ses coûts à 1,2 milliard de dollars (847 millions d'euros) avant impôt, un chiffre qui pourrait toutefois être révisé à la hausse.
"Ces données rassurent les marchés qui s'attendaient à pire", a souligné un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
La situation semble aussi se stabiliser dans la centrale de Fukushima où la salle de contrôle du réacteur 2, fortement endommagée, pourrait fonctionner de nouveau en partie dès aujourd'hui.
La situation restait toutefois très incertaine en Afrique du nord et au Moyen-Orient.
En Libye, la coalition internationale a assuré avoir sévèrement endommagé les défenses antiaériennes libyennes et se préparait à attaquer les lignes de ravitaillement des forces du régime de Mouammar Kadhafi.
Face à ces tensions, le pétrole poursuivait son envolée, le baril de brent de la Mer du Nord s'échangeant à plus de 116 dollars en Asie.
Du côté des valeurs, les bancaires tiraient la cote vers le haut profitant de l'optimisme retrouvé des investisseurs. Société Générale prenait 2,24% à 47,45 euros, Crédit Agricole 1,57% à 11,39 euros et Natixis 1,60% à 4,07 euros. Le secteur énergétique lié au nucléaire, après son violent décrochage la semaine dernière, reprenait des couleurs à la faveur d'une stabilisation de la situation dans la centrale japonaise. EDF prenait 3,20% à 28,34 euros signant la plus forte hausse du CAC 40 et Areva 3,31% à 31,18 euros. La reconduction d'Anne Lauvergeon, dont le mandat expire en juin, à la tête du groupe est un scénario "envisageable", selon M. Besson.