La Bourse de Paris est attendue en légère hausse jeudi matin, alors que des techniciens japonais tentent l'impossible pour refroidir les réacteurs de la centrale de Fukushima et éviter une catastrophe nucléaire majeure.
Une quarantaine de minutes avant le début de la séance, le contrat à terme sur le CAC 40 avançait de 0,53%.
Mercredi, le marché parisien a succombé à la panique en fin de séance après des débuts plutôt solides: le CAC 40 a perdu 2,23% retombant sous les 3.700 points, un niveau plus vu depuis décembre dernier.
A Wall Street, le Dow Jones a abandonné 2,04% et a fini au plus bas depuis le 31 décembre. Le Nasdaq a fini sur une baisse de 1,89%.
La séance de jeudi promet une nouvelle fois d'être fébrile au vu des incertitudes entourant la catastrophe nucléaire dans l'archipel.
A Tokyo, l'indice nikkei a clôturé jeudi en baisse modérée de 1,44%, affecté par le bond du yen et suspendu aux efforts des techniciens japonais près de la centrale nucléaire de Fukushima.
Pour la première fois depuis le début de la crise nucléaire, quatre hélicoptères de l'armée japonaise ont déversé dans la matinée environ 30.000 litres d'eau sur les réacteurs 3 et 4 de la centrale, sans que les résultats de cette opération soient encore connus.
Afin de soutenir l'économie nippone, la Banque du Japon a injecté 6.000 milliards de yens (54 milliards d'euros) jeudi sur le marché monétaire, portant à 34.000 milliards de yens son apport total depuis lundi.
En dépit de cette actualité brûlante, la séance sera ponctuée par la publication de nombreux indicateurs américains.
Sont attendus les traditionnelles demandes hebdomadaires d'allocation chômage, la production industrielle en février ainsi que deux indicateurs d'activité dont un concerne le mois de mars (région de Philadelphie à 16H00).
En zone euro, une émission espagnole sur du 10 et du 30 ans sera surveillée sur le marché obligataire.
VALEURS A SUIVRE:
CREDIT AGRICOLE vise un bénéfice net de 6 à 7 milliards d'euros en 2014, soit un résultat plus que quadruplé par rapport à son niveau de 2010, selon le plan stratégique présenté jeudi matin.
CANAL +/ LAGARDERE: l'introduction en Bourse des 20% que Lagardère détient dans le groupe de télévision payante Canal+ a été reportée compte tenu de l'ampleur de la catastrophe au Japon et de la volatilité des marchés.
CARREFOUR: les analystes de la banque HSBC ont relevé leur recommandation sur le titre à "surpondérer" contre "neutre" auparavant.
STALLERGENES a enregistré une hausse de 39% de son bénéfice 2010, à 30,8 millions d'euros, et table pour 2011 sur une croissance ralentie de 5 à 7%, contre +12% en 2010.
SANOFI-AVENTIS: la société de biotechnologies Genfit a signé un nouvel accord de partenariat avec le groupe pharmaceutique, aux termes duquel il pourrait recevoir jusqu'à 39 millions d'euros de paiements d'étapes.
PLASTIC OMNIUM a publié jeudi un bénéfice net multiplié par cinq à 150,7 millions d'euros, grâce à la hausse de ses ventes et des charges moindres qu'en 2009, et il s'attend à un exercice 2011 encore meilleur.
RHODIA a levé jeudi la clause de force majeure qui affectait depuis le début février ses livraisons d'un grand intermédiaire chimique, dont l'impact sur son résultat brut d'exploitation ne devrait finalement pas dépasser 20 millions d'euros.
ALTRAN: les analystes de la banque HSBC ont relevé leur recommandation sur le titre à "surpondérer" contre "neutre" auparavant.
BOIRON a enregistré en 2010 une chute de 27,7% de son bénéfice net, à 43,3 millions d'euros, après une année 2009 qui avait vu les ventes et le résultat du groupe dopés par les inquiétudes autour de la grippe H1N1.
RUBIS (spécialiste du stockage de produits chimiques liquides et de distribution de gaz de pétrole liquéfié) a enregistré un bénéfice net de 56 millions d'euros en 2010, en hausse de 19% par rapport à l'exercice précédent.
ECONOM a dégagé un résultat net de 28,8 millions d'euros en 2010, en hausse de 42,2% par rapport à l'exercice précédent, et confirmé son objectif de réaliser en 2011 un chiffre d'affaires consolidé de 1,4 milliard d'euros.