Les marchés actions européens devraient entamer la semaine sur une note très prudente. Le début de séance sera marqué par deux interrogations majeures : quel sera l'impact sur l'économie du séisme et du tsunami qui ont frappé vendredi le Japon ? Le coût de la catastrophe pourrait s'élever pour les assurances à 34,6 milliards de dollars, selon AIR Worldwide, spécialiste de l'évaluation du risque. A Tokyo, le nikkei a chuté de 6,18% ce lundi. Par ailleurs, comment les marchés obligataires vont-ils réagir aux mesures prises vendredi soir par l'Eurogroupe pour renforcer la zone euro ?
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note que le support majeur à 3950 points a été rompu et que la bougie de vendredi - un nouveau doji- s'est arrêtée sur la MM 100 jours, support des cours depuis de nombreux mois. Ce signal baissier n'a pas encore été suivi d'une accélération franche : le marché hésite toujours à valider cette dynamique baissière. Sous 3990 points, le bureau DayByDay conservera son biais négatifs en visant le soutien à 3893 points.
Les valeurs à suivre
CYBERGUN
Cybergun, acteur mondial du tir de loisir, a acquis la marque emblématique Swiss Arms, l'un des grands noms du secteur au niveau mondial. Le montant de l'opération, non communiqué, est réglé pour trois quart par un financement OSEO sur 7 ans et assorti d'un différé de remboursement de 2 ans. Le solde est payé en actions Cybergun auto-détenues. Cette acquisition s'accompagne d'un accord de licence exclusive à long terme accordé à SAN par Cybergun pour l'exploitation de la marque Swiss Arms dans le domaine des armes à feu (classe 13).
FAIVELEY
Il y a 9 ans, en décembre 2002, Faiveley Transport avait acquis 75 % de la société Lekov, spécialisée dans les équipements électromécaniques pour l'industrie ferroviaire et basée en République Tchèque. Devenue le centre de compétences pour les pantographes et équipements électromécaniques associés du Groupe, la filiale tchèque compte 270 employées et réalise un chiffre d'affaires de 24 million d'euros. Elle est devenue vendredi une filiale à part entière du Groupe Faiveley Transport après l'acquisition par ce dernier des 25 % restants du capital.
HAULOTTE GROUP
Haulotte Groupe a reculé vendredi de 6,70% à 13,23 euros à la Bourse de Paris après l'annonce de pertes plus importantes qu'attendu. Pénalisé par par la faiblesse du niveau d'activité, la sous-activité des sites de production et de nouvelles provisions pour créances clients, le fabricant de nacelles élévatrices a enregistré l'an dernier une perte nette de 42,2 millions d'euros contre une perte de 55,7 millions en 2009. Le résultat opérationnel courant est également ressorti dans le rouge (-46,6 millions d'euros) à comparer à -63,4 millions l'année précédente.
SEQUANA
Sequana a chuté de 8,7% à 11,93 euros en deux séances malgré des résultats 2010 en ligne avec les attentes. Le spécialiste du papier a été pénalisé par des perspectives 2011 prudentes. Sequana a réalisé en 2010 un résultat net courant de 61 millions d'euros, en repli de 17,6% en raison en raison de 20 millions d'euros d'économies d'impôts constatées en 2009. Le résultat opérationnel courant a progressé de 7,7% à 148 millions d'euros tandis que le chiffre d'affaires a grimpé de 6% à 4,333 milliards (+2,5 % à taux de change constants).
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs devront se contenter de la production industrielle de la zone euro à 11h.
A 8h15, l'euro cote 1,3926 dollar.
Vendredi à Paris
Les places boursières européennes ont terminé dans le rouge vendredi à l'issue d'une troisième semaine consécutive de baisse. Les marchés ont été affectés par le violent séisme qui a frappé le Japon aujourd'hui. D'une ampleur inédite dans l'archipel, ce tremblement de terre a provoqué un tsunami qui menace désormais une grande partie des côtes du Pacifique. La catastrophe a notamment affecté le secteur de l'assurance et de la réassurance. L'indice CAC 40 a reculé de 0,89% à 3 928,68 points. Sur l'ensemble de la semaine, l'indice phare de la place parisienne s'est replié de 2,28%.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont réussi à rebondir vendredi après une violente chute des cours la veille. Les investisseurs se sont appuyés sur les chiffres des ventes au détail pour le mois de février, qui ont progressé comme prévu aux Etats-Unis pour le huitième mois consécutif. Le marche a toutefois conservé une certaine prudence en raison d'un chiffre inférieur aux attentes sur le front de la confiance des consommateurs. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont progressé respectivement de 0,50% à 12 044,40 points et de 0,54% à 2 715,61 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.