Les marchés européens prolongent leur tendance baissière après la catastrophe qui a touché le Japon. Les indices sont pénalisés par les valeurs les plus exposées à ce pays, comme celles du luxe, et au nucléaire (Areva, EDF...). Dans ce contexte morose, les valeurs bancaires européennes se distinguent à la hausse après l'accord qui a été trouvé ce week-end par les membres de l'Eurogroup pour renforcer les moyens du Fonds européen de stabilisation (FESF). Vers 12h25, l'indice CAC 40 perd 0,38% à 3913,65 points et le FTSE Eurotop 100, 0,62 % à 2316,30 points.
Le titre Renault enregistre aujourd'hui l'un des replis les plus importants de l'indice CAC 40 avec une baisse de 3,34% à 39,39 euros. Ce recul s'explique, comme pour plusieurs sociétés européennes exposées au marché Japonais, par les effets du séisme et du tsunami qui ont frappé violemment le Nord-Est de l'archipel en fin de semaine dernière. L'exposition du constructeur automobile français est particulièrement forte en raison de son partenariat avec le japonais Nissan. Ce dernier a annoncé avoir fermé ses quatre usines d'assemblage au Japon. Nissan produit 22% de ses véhicules dans le pays.
Le titre LVMH est également très mal orienté avec un recul de 4,14% à 105,40 euros. Comme l'ensemble du secteur du luxe, le groupe français est pénalisé en raison de sa forte exposition au marché japonais après le séisme et le tsunami qui ont ravagé le Nord-Est du pays. En effet, le Japon représentait 9% du chiffre d'affaires de LVMH en 2010.
Le certificat d'investissement Areva plonge de 9,02% à 31,705 euros tandis que l'action EDF abandonne 4,79% à 29,11 euros, pénalisés par les dommages causés aux centrales nucléaires japonaises par le séisme survenu vendredi dans le pays. Les investisseurs redoutent que l'accident ne suscite un débat sur la s-reté nucléaire au plan international. Or Areva est l'un des principaux constructeurs de centrales nucléaires, et EDF, le premier opérateur mondial de centrale.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 0,3% dans la zone euro et de 0,6% dans l'Europe des 27 en janvier 2011 par rapport à décembre 2010. En janvier 2011 par rapport à janvier 2010, la production industrielle a progressé de 6,6% dans la zone euro et de 6,8% dans l'UE27.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3963 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.