La Bourse de Paris a terminé sur une baisse vendredi (-0,89%), dans un marché perturbé à la fois par le séisme au Japon, la situation géopolitique toujours tendue au Moyen-Orient et les interrogations sur les dettes souveraines en Europe.
A la clôture, l'indice vedette est revenu à ses niveaux de mi-janvier. Il a cédé 35,31 points pour s'inscrire à 3.928,68 points dans un volume d'échanges de 3,91 milliards d'euros.
Sur les autres places boursières européennes les indices ont également reculé: A Francfort le Dax a perdu 1,16% et à Londres le Footsie a abandonné 0,29%. L'Eurostoxx 50 était en repli de 0,89% à 2.883,84 points.
Les nerfs des investisseurs sont mis à rude épreuve en ce moment entre les tensions au Moyen-Orient et ses conséquences sur le pétrole, le séisme au Japon et ses répercussions sur l'activité mondiale, qui s'ajoutent aux inquiétudes sur les dettes souveraines alors que les Européens semblent toujours divisés sur cette question.
Le marché a finalement bien résisté vendredi, grâce notamment à l'accalmie sur le front des prix du pétrole, a noté Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
"Nous jouons toutefois aux devinettes vu le contexte géopolitique toujours très tendu qui se traduit par de très nombreuses interrogations", a souligné M. de Villepion, ajoutant que la première inquiétude des marchés, avant les conséquences du séisme au Japon, serait une instabilité en Arabie saoudite. "Ce serait gravissime", a-t-il précisé.
En attendant, le tremblement de terre au Japon a pesé sur le moral des investisseurs, faisant introduire un nouvel élément d'incertitude sur les marchés. Une vague de vente a affecté les valeurs du CAC 40, à l'exception des banques qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu.
Autre sujet d'inquiétude pour les marchés, la question de la dette souveraine et les divisions qui persistent entre Européens. Les dirigeants de la zone euro se réunissent vendredi à Bruxelles pour tenter d'avancer dans leur réponse face à la crise de la dette et adopter un "pacte" pour renforcer la compétitivité européenne.
Les valeurs liées à la réassurance étaient en première ligne sur tous les marchés européens et subissaient de fortes pertes. Scor, seul réassureur coté sur le marché parisien, s'inscrivait comme la plus forte baisse de la cote (-5,16% à 19,25 euros). Dans son sillage l'assureur Axa perdait 2,04% à 14,61 euros. Le groupe va pourtant récupérer 900 millions d'euros grâce à la vente de sa participation dans un groupe chinois.
Les valeurs pétrolières et parapétrolières étaient affectées par la volatilité des cours de l'or noir. Total cédait 0,82% à 42,25 euros, Technip 2,37% à 69,29 euros, Maurel et Prom 3,09% à 12,72 euros. LVMH qui est très implanté au Japon cédait 2,74% à 110 euros.
Sanofi-Aventis reculait (-2,53% à 49,39 euros) alors que le groupe et son partenaire américain Regeneron ont annoncé que les essais de phase III sur l'anticancéreux aflibercept dans le traitement en seconde ligne de certains cancers du poumon n'avaient pas atteint leur objectif.
Les banques ont profité de la vague de ventes sur les valeurs liées à l'assurance et faisaient partie des rares à s'inscrire dans le vert: Société Générale (+1,69% à 46,75 euros), BNP Paribas (+1,03% à 53,14 euros). Le Crédit Agricole a terminé quasi à l'équilibre (-0,04% à 11,66 euros).