Malgré un bon chiffre sur l'emploi américain, la Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi (-1,0%), affectée par les tensions sur les prix du pétrole qui ont atteint un nouveau sommet depuis septembre 2008 à New York.
Après avoir ouvert dans le vert, l'indice vedette parisien CAC 40 est reparti à la baisse dans le sillage de la hausse de l'or noir, cédant à la clôture 40,55 points à 4.020,21 points.
"Les tensions géopolitiques qui perdurent voire s'accentuent et font flamber le pétrole, inquiètent", a souligné Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
La Libye a été de nouveau le théâtre vendredi de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre notamment à Tripoli, et l'aviation libyenne a bombardé des positions des insurgés dans l'est du pays.
Face à ces événements, les prix du pétrole ont immédiatement réagi, évoluant à New York à leur plus haut niveau depuis septembre 2008, à 103,54 dollars le baril.
La facture pétrolière mondiale devrait exploser cette année et s'établir à un montant record (3.400 milliards de dollars), grippant la croissance économique des principaux pays importateurs, selon l'institut français Coe-Rexecode.
Comme de coutume dans ce contexte géopolitique agité, les indicateurs macroéconomiques sont passés au second plan.
Pourtant une bonne nouvelle est venue de l'emploi aux Etats-Unis. Le chômage a reculé pour le troisième mois d'affilée et s'est établi à 8,9% en février, grâce à une nette accélération des embauches du secteur privé.
"Ces chiffres avaient déjà été anticipés par le marché", a commenté un analyste parisien, "il n'y a pas eu de réelles bonnes surprises".
Le titre du groupe de distribution Carrefour a signé la plus forte baisse du CAC 40 (-4,37% à 32,26 euros), son projet de scission, qui est l'objet de désaccords au sein même de la direction, inquiétant les investisseurs.