La Bourse de Paris faisait grise mine mercredi dans les premiers échanges (-0,74%), perturbée par les tensions géopolitiques qui se propagent à d'importants producteurs de pétrole, comme l'Iran, le Koweït ou le sultanat d'Oman, et font grimper les cours de l'or noir.
A 9H18 (8H18 GMT), le CAC 40 cédait 30,26 points à 4.036,89 points. L'indice vedette de la place parisienne avait déjà perdu 1,05% mardi.
"Les craintes liées à l'embrasement du monde arabe" font chuter le marché, a résumé François Duhen du CM-CIC.
En Libye, alors que l'insurrection est entrée dans sa troisième semaine, le colonel Mouammar Khadafi s'accroche au pouvoir, malgré une pression internationale grandissante.
Les revendications démocratiques se propagent à d'autres pays du Moyen-Orient. Des affrontements ont opposé en Iran les forces de sécurité à des civils réclamant la libération de deux leaders de l'opposition, la pression est montée d'un cran au Koweït avec des appels à la révolte et les manifestations se sont poursuivies dans le sultanat d'Oman.
"Même si l'Arabie saoudite, premier producteur de produits pétroliers dans le monde, s'est engagée à assurer la stabilité du marché, les investisseurs restent inquiets et craignent toujours une pénurie", a souligné Christian Parisot, économiste chez Aurel, ce qui a entraîné une nouvelle envolée du baril mercredi matin au-dessus des 100 dollars en Asie.
Du côté des valeurs, Carrefour reculait (-1,51% à 34,40 euros) après avoir annoncé qu'il envisageait une scission totale de son activité hard discount (Dia) et partielle de sa foncière, une double opération destinée à mieux valoriser l'investissement de ses actionnaires.
Essilor signait le plus fort recul du CAC 40 (-2,69% à 51,25 euros) malgré une progression de 18,2% de son bénéfice net.
Hors CAC 40, Seb cédait 2,53% à 69,87 euros alors que le groupe a annoncé une croissance de son bénéfice net de 51% en 2010.
Le titre Ipsen perdait quant à lui 1,70% à 24,35 euros après avoir publié des résultats en forte baisse à la suite de provisions liées à des dépréciations d'actifs.
Arkema progressait (+1,53% à 54,32 euros) après avoir dégagé un bénéfice net record de 347 millions d'euros pour 2010.