La hausse s'essoufflait mardi en milieu d'après-midi à la Bourse de Paris (-0,08%), dans un marché nerveux et fragilisé par de nombreuses prises de bénéfices.
A 15H56 (14H56 GMT), l'indice vedette oscillait autour de l'équilibre (-3 points) pour s'inscrire à 4.106,76 points dans un volume de 2 milliards d'euros.
Le marché a ouvert sur une belle hausse, rassuré par la stabilité des prix du pétrole, avant de se replier par la suite sous l'effet de prises de bénéfices et dans un ENVIRONNEMENT nerveux.
La stabilité des prix du pétrole a rassuré les boursiers mais ils restent très méfiants face à l'instabilité dans le monde arabe. Cette méfiance se traduit par des prises de bénéfices qui se sont accélérées en milieu d'après-midi.
A la nervosité sur la situation géopolitique, s'ajoutent de nombreuses interrogations sur la politique monétaire des deux côtés de l'Atlantique alors que les tensions inflationnistes s'accentuent.
Des rumeurs circulent sur un changement de discours de la BCE lors de sa réunion jeudi et sur un relèvement anticipé de son taux d'intérêt directeur, fixé à 1% depuis mai 2009. "Des anticipations d'inflation nettement supérieures à 2% l'année prochaine pourraient enclencher un nouveau cycle de resserrement monétaire", indiquent les économistes de BNP Paribas. Une hausse des taux risque de mettre un frein à la consommation des ménages et par ricochet à la croissance.
Les titres qui avaient bien progressé lundi, lâchaient du terrain sous l'effet de prises de bénéfices comme les banques ou les valeurs liées au secteur pétrolier.
Société Générale perdait 1,96% à 49,95 euros, Crédit Agricole -1,49% à 12,52 euros, BNP Paribas -1,18% à 55,92 euros.
Total cédait 0,80% à 44,05 euros. GDF Suez dont la recommandation a été dégradée par UBS se repliait de 1,11% à 29,06 euros.
Du côté des hausses, les titres défensifs (peu dépendants de la conjoncture) affichaient de belles hausses à l'instar de Essilor (+1,70% à 52,63 euros), ou de Sanofi-Aventis (+1,50% à 50,78 euros).
Remy Cointreau (+2,74% à 50,01 euros) avait le vent en poupe grâce à son projet de cession de son pôle champagne. Dans son sillage Pernod Ricard s'adjugeait 1,99% à 68,14 euros.