Après une ouverture en nette hausse, les marchés actions se sont vivement retournés à la baisse en milieu d'après-midi sur fond de hausse du pétrole. En fin de séance, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculaient respectivement de 1,12% à 4 064,15 points et de 1,05% à 2 409,19 points. Outre-Atlantique, le Dow Jones suivait la même tendance, avec une baisse de 0,34% à 12 184,33 points.
Les marchés ont commencé à réduire leurs gains à l'approche du discours de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine. Le mouvement baissier s'est accentué au moment de son intervention malgré des propos plutôt rassurants.
Le patron de la Fed a estimé que la hausse des cours du pétrole ne devrait pas avoir d'impact réel sur l'économie américaine. Il a toutefois ajouté que la croissance pourrait ralentir si la cherté du pétrole perdure.
Ben Bernanke a par ailleurs estimé que des signes toujours plus nombreux suggéraient que la reprise était auto-suffisante. Il a toutefois déploré la faiblesse de l'emploi aux Etats-Unis.
Les investisseurs se sont inquiétés du raffermissement des cours du pétrole, alors que le baril de brut léger américain atteignait 98,37 dollars en fin de journée, en hausse de 1,39%.
Plus tôt dans la journée, la hausse avait été alimentée par la publication de chiffres économiques rassurants. Ainsi, l'indice ISM américain qui mesure l'activité manufacturière a enregistré une hausse supérieure aux attentes au mois de février.
En zone euro, l'indice des directeurs d'achat du secteur manufacturier a atteint son plus haut niveau depuis juin 2000 conformément aux attentes des analystes.
Sur le front des valeurs, les bancaires ont été nettement pénalisées, ce qui a alimenté la baisse générale des marchés actions. Après le récent rebond, le secteur a subi des prises de bénéfices. En fin de séance, Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas reculaient respectivement de 3,08%, de 2,95% et de 2,53%.