Les marchés actions européens ont terminé la séance sur une nette baisse après un début de journée passé en territoire positif. Les investisseurs ont réagi à la hausse des cours du brut, qui se rapprochent du seuil de 100 dollars pour le baril de brut léger américain pour livraison en avril. Le marché a par ailleurs mal accueilli les propos de Ben Bernanke, le patron de la Réserve fédérale américaine concernant les risques inflationnistes liés à la flambée du pétrole. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé respectivement de 1,05% à 4 067,15 points et de 0,75% à 2 412,73 points.
Vivendi a reculé de 1,31% à 20,39 euros après avoir annoncé des perspectives 2011 prudentes. Le groupe de télécoms et de divertissement anticipe une « légère croissance » de ses profits à périmètre constant et le maintien d'un dividende en numéraire à un niveau « élevé ». Vivendi a justifié sa prudence par « une conjoncture difficile » et des « mesures réglementaires et fiscales qui pèsent lourdement » sur ses capacités à investir.
Technicolor (- 5,66% à 5,17 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice SBF 120, victime de prises de bénéfices après la présentation de prévisions 2011 timides. Le spécialiste des technologies de l'image gagne encore plus de 50% depuis le début de l'année, un retour en grâce marqué notamment par plusieurs relèvements de recommandation d'analystes. La semaine dernière, Exane est ainsi passé de Sous-performance à Surperformance sur la valeur.
Rémy Cointreau s'est octroyé une hausse de 2,74% à 50,01 euros mardi, soit les plus fortes progressions de l'indice SBF 120. Rémy Cointreau a annoncé ce matin être entré en négociations exclusives avec EPI (Européenne de Participation Industrielle) en vue de la cession éventuelle de sa branche Champagne, qui comprend notamment les marques Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck. EPI est un groupe familial dirigé par Christopher Descours.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux de chômage ajusté a reculé à 7,3% au mois de février en Allemagne contre 7,4% en janvier. La baisse du nombre de chômeurs se chiffre à 52 000 contre un chiffre de - 15 000 attendu par les analystes.
L'indice définitif des directeurs d'achat du secteur manufacturier au mois de février est ressorti à 59 en zone euro selon les données de Markit, conformément aux attentes des analystes. Il s'agit de son plus haut niveau depuis juin 2000.
L'inflation est ressortie à 2,4% au mois de février en zone euro selon l'estimation flash, conformément aux attentes des analystes. En janvier, l'inflation avait cr- de 2,3%.
Aux Etats-Unis, les dépenses de construction ont reculé de 0,7% en janvier après un repli de 1,6% en décembre (-2,5% lors de la précédente estimation) et contre un consensus de -0,4%.
Aux Etats-Unis, l'ISM manufacturier est ressorti à 61,4 en février après 60,8 en janvier et contre un consensus de 61.
A la clôture, l'euro cote 1,3816 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.