Les indices actions européens sont attendus en hausse à l'ouverture. Les investisseurs pourraient être tentés de se repositionner sur les marchés après trois séances consécutives de baisse liées à la crise libyenne. Pour autant, la prudence devrait être de mise dans l'attente de la confirmation de la croissance du PIB américain et de la confiance des consommateurs. Les prix du pétrole se sont repliés à New York (le WTI a clôturé à 98,14 dollars après avoir dépassé les 100 hier) dans l'espoir que l'Arabie Saoudite ne relève sa production. Sur le front des valeurs, EASD devrait être entouré.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation hier d'une « ligne de contre-attaque » selon la terminologie des chandeliers japonais. Cette figure, présente uniquement dans des marchés volatils, marque un doute sur la tendance dans lequel elle est inscrite. Les investisseurs s'interrogent actuellement sur l'ampleur de la correction qu'induit le risque géopolitique. Le scénario le plus probable est une interruption de la baisse à l'approche de l'objectif de 3950 points. Les analystes de DayByDay adoptent un point de vue neutre pour les heures à venir.
Les valeurs à suivre
DAMARTEX
Damartex a publié un résultat net de 16,3 millions d'euros au titre du premier semestree son exercice 2010-2011, en baisse de 4,6% en pro forma. Le chiffre d'affaires est ressorti à 385,3 millions d'euros, en hausse de 3,8% en pro forma. Damartex remarque que le calendrier a eu une incidence défavorable sur la performance du groupe en raison de la configuration des saisons, avec la comptabilisation d'une semaine de ventes supplémentaire l'an dernier. Abstraction faite de cet effet de calendrier, le chiffre d'affaires de la période s'inscrit en hausse de 5,2% sur une base pro forma.
EADS
Après de huit ans d'un combat sans merci, l'armée américaine a annoncé hier soir que Boeing avait finalement remporté l'appel d'offres géant portant sur le renouvellement de sa flotte d'avions ravitailleurs. C'est un coup dur pour son rival européen EADS. Ce dernier faisait en effet figure de favori pour ce contrat évalué à quelque 35 milliards de dollars et portant sur 179 avions ravitailleurs. EADS a réagi en soulignant que les avions promis par Boeing n'existaient pour l'instant "que sur la papier", ce qui n'est pas le cas de ses KC-45
SAINT-GOBAIN
Saint-Gobain a publié des résultats en très forte hausse au titre de son exercice 2010. Le bénéfice net courant a bondi de 116% à 1,33 milliard d'euros, conformément aux attentes des investisseurs selon le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 6,2% sur la période à 40,119 milliards d'euros. Saint-Gobain a annoncé son intention de verser un dividende de 1,15 euro au titre de l'exercice 2010, en hausse de 15%.
SOMFY
Somfy a publié ses comptes pour son exercice 2010, qui font état d'un résultat net de 96,2 millions d'euros, en hausse de 9,5% par rapport à la même période en 2009. Il comprend des dépréciations d'écarts d'acquisition à hauteur de 6 millions d'euros et intègre une contribution négative de 11,6 millions d'euros des sociétés mises en équivalence. Le chiffre d'affaires du groupe a atteint 852,6 millions d'euros sur la période, en hausse de 12,1% à données publiées et de 8,9% à données comparables.
Les chiffres macroéconomiques
En France, la consommation des ménages en produits manufacturés pour janvier est attendue à 8h45. En Europe, les investisseurs prendront connaissance de l'évolution de la masse monétaire M3 pour janvier à 10h.
Aux Etats-Unis, la seconde estimation de la croissance au quatrième trimestre à 14h30 et l'idice (définitif) de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour février à 15h55 sont très attendus.
A 8h20, l'euro cote 1,3821 dollar.
Hier à Paris
Les marchés actions européens, qui ont ouvert une nouvelle fois en forte baisse, ont limité leur recul au fil de la journée pour parvenir proches du point d'équilibre. Les craintes concernant les risques qui pèsent sur l'approvisionnement en pétrole semblent s'apaiser dans une certaine mesure. Selon un article du Financial Times, l'Arabie saoudite aurait engagé des discussions avec les raffineries européennes pour empêcher une pénurie liée aux événements en Libye. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé respectivement de 0,09% à 4 009,64 points et de 0,59% à 2 386,48 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé la séance en ordre dispersé après une séance marquée par l'incertitude. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé davantage que prévu, mais les ventes de logements neufs se sont révélées décevantes. En revanche, l'accalmie relative sur le front du pétrole a permis aux investisseurs de reprendre confiance dans une certaine mesure et de s'éloigner des plus bas du jour. Le Dow Jones a terminé en baisse de 0,31% à 12 068,50 points tandis que le Nasdaq a progressé de 0,55% à 2 737,90 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes de maisons existantes : cet indicateur mesure les ventes de maisons individuelles existantes et donne une bonne idée de l'évolution du marché immobilier. Il est communiqué sur une base annualisée et corrigé des variations saisonnières. L'évolution du prix de vente médian ainsi que les stocks sont également publiés. Le chiffre des stocks indique le nombre de mois nécessaire pour les écouler au rythme actuel de ventes.
Cette statistique est également un bon indicateur de la santé de l'économie car l'achat d'une maison implique des dépenses pour l'équiper (meubles, électroménager....). Par ailleurs, la hausse (baisse) des prix de l'immobilier se traduit par un effet de richesse positif (négatif) pour les ménages, ce qui est un soutien (frein) à la consommation.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.