Les marchés actions européens, qui ont ouvert une nouvelle fois en forte baisse, ont limité leur recul au fil de la journée pour parvenir proches du point d'équilibre. Les craintes concernant les risques qui pèsent sur l'approvisionnement en pétrole semblent s'apaiser dans une certaine mesure. Selon un article du Financial Times, l'Arabie saoudite aurait engagé des discussions avec les raffineries européennes pour empêcher une pénurie liée aux événements en Libye. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé respectivement de 0,09% à 4 009,64 points et de 0,59% à 2 386,48 points.
A la Bourse de Francfort, Porsche a reculé de 8,24% aujourd'hui à 56,32 euros, sous-performant largement l'indice DJStoxx européen regroupant les valeurs de l'automobile, qui se replie de son côté de 2,13%. Le constructeur automobile allemand a averti hier que sa fusion avec Volkswagen serait probablement retardée en raison d'une enquête. Ce retard pourrait repousser l'absorption de Porsche par son concurrent à 2012, alors que l'opération était prévue dans le courant de l'année en cours.
A Paris, le titre Crédit Agricole SA a enregistré, de loin, la plus forte hausse des valeurs du CAC 40 avec une progression de 5,22% à 12,39 euros. Le véhicule coté du groupe Crédit Agricole a rassuré les investisseurs en présentant au titre de son quatrième trimestre 2010 des pertes moins lourdes prévues, et en confirmant qu'il ne comptait pas faire appel au marché pour se conformer aux directives de Bâle III. CASA a publié une perte de 328 millions d'euros liée à l'impact négatif de la déconsolidation de sa participation de 4,79% dans la banque italienne Intesa Sanpaolo.
France Télécom a cédé 1,45% à 15,96 euros après la publication de résultats 2010 en ligne avec les attentes et la confirmation des objectifs 2011. L'année dernière, l'opérateur télécoms a réalisé un résultat net part du groupe de 4,88 milliards d'euros, en hausse de 28% et un Ebitda retraité de 15,642 milliards d'euros, en recul de 3,9% sur une base comparable. Il a représenté 34,4% d'un chiffre d'affaires de 45,503 milliards d'euros, en repli de 1,4% à données comparable. L'érosion a été limitée à 0,9 point.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice de confiance des ménages en France est resté stable au mois de février à 85 selon les données de l'Insee.
L'indice du climat des affaires dans l'industrie manufacturière en France a reculé de 2 points à 106 au mois de février. Les analystes attendaient en moyenne un chiffre de 109.
Les ventes de maisons neuves se sont élevées à 284 000 en rythme annuel en janvier, ce qui est inférieur au consensus Briefing.com de 310 000. Le chiffre de décembre a été révisé à la baisse de 329 000 à 325 000.
Les commandes de biens durables ont augmenté de 2,7% au mois de janvier aux Etats-Unis alors qu'elles avaient reculé de 0,4% en décembre, chiffre révisé de -2,3%. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une hausse de 2,7%. Hors transports, les commandes ont reculé de 3,6%, à comparer avec un consensus Briefing de +0,6%. Le chiffre de décembre a été révisé de +0,8% à +3%.
Les inscriptions au chômage se sont élevées à 391 000 la semaine dernière, ce qui est inférieur au consensus Reuters de 400 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé de 410 000 à 413 000.
A la clôture, l'euro cote 1,3782 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.