(AOF / Funds) - "Les évolutions dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) font grimper les prix du pétrole sur de nouveaux plus hauts cycliques avec un brent atteignant les 110 dollars. Les marchés boursiers mondiaux vacillent sur fond de craintes que la hausse des prix des matières premières réduise le revenu disponible réel et entrave la reprise économique. Les obligations sont-elles les grands bénéficiaires de cette évolution ? Non, pas encore. Les bons du Trésor ne peuvent plus être une valeur refuge évidente", notent les analystes de SG Cross Asset Research.
"Les bons du Trésor ne sont plus le principal bénéficiaire de l'offre de fuite vers la qualité. L'un des plus grands changements structurels de cette décennie sur les marchés financiers mondiaux est sans doute le remplacement progressif du dollar américain en tant que principale devise refuge."
"La crise de la dette européenne et les risques géopolitiques entourant les turbulences au Moyen-Orient représentent sans doute un premier test à l'hypothèse que le dollar a perdu de sa superbe en tant que numéro un mondial des destinations de flux de fuite vers la qualité. Comme la situation au Moyen-Orient passe d'un événement d'échelle locale à échelle mondiale, les flux de réallocation des actifs mondiaux commencent à se matérialiser."
"Dans l'ancien ordre mondial, nous aurions tablé sur la concentration de la majorité de ces flux sur les titres du Trésor de courte maturité. Un tel mouvement aurait, en retour, fait grimper les bons du Trésor de courte maturité par rapport à la courbe de swap USD, élargissant les spreads de swap de courte durée. Cela ne s'est pas (encore) produit !"
"L'émission des bons du Trésor 5 ans mercredi s'est révélée très décevante car plus de 58% de l'émission a été absorbée par les primary dealers. Après s'être enrichis de 6pb à l'approche de l'émission, les bons du Trésor 5 ans se sont dépréciés de quelque 5,5pb dans les heures qui ont suivi. Ce n'est pas la manière dont une concession est censée fonctionner."