(AOF / Funds) - "Les marchés des obligations souveraines semblent être entrés dans une période d'apaisement, avec une réduction générale des spreads, une détente des taux d'intérêt sur les obligations émises par les Etats périphériques (5,3% pour l'emprunt espagnol à 10 ans, 7,3% pour l'emprunt portugais, moins de 9% pour l'Irlande) et le succès des récentes adjudications portugaise et espagnole (3,5 milliards d'euros émis par l'Espagne, le 16 février). Les capacités de rachat d'obligations par le FESF sont également de nature à rassurer les marchés", note Nordea.
"En janvier, nous avons initié des positions tactiques sur les emprunts d'Etat espagnol, compte tenu de l'assainissement en cours engagé avec le plan d'austérité : niveau relativement modéré de la dette publique (69% du PIB), amélioration de la balance budgétaire, meilleure maîtrise des finances régionales, restructuration en cours du système bancaire (davantage de transparence sur l'exposition du secteur à l'immobilier) et enfin, recapitalisation des caisses d'épargne qui court jusqu'en septembre 2011."
"Hormis le cas de l'Espagne, nous n'avons pas d'intérêt pour les autres pays, leurs obligations souveraines étant trop risquées (Etats périphériques) ou pas assez rémunératrices (signature core comme le Bund)."
"En ce qui concerne le crédit, notre préférence va délibérément vers les obligations High Yield, toujours aussi attractives. Les bons résultats des entreprises et un taux de défaut toujours orienté à la baisse militent en faveur de ce segment obligataire : le rendement moyen offert en 2010 tourne autour de 8%, contre 3 à 4% pour la catégorie Investment Grade et les emprunts d'Etat."
"Enfin, sur les devises, nous sommes convaincus du renforcement graduel du dollar face à l'euro, au cours des deux prochaines années. Les perspectives de croissance à long terme étant plus favorables à l'économie américaine. Par ailleurs, les devises émergentes vont poursuivre leur appréciation face au dollar. Le yuan s'est par exemple renchéri de 3,85% depuis début juin (au 21 février) face à la devise américaine."
Le gestionnaire recommande de "surpondérer les obligations High Yield et la dette émergente. Sous-pondérer l'Investment Grade et les emprunts d'Etat occidentaux. Neutre sur la duration du portefeuille".