(AOF / Funds) - "Estimée à 0,3%, la croissance demeure faible au quatrième trimestre, pénalisée par les intempéries et la faiblesse quasi-générale de la consommation, excepté en France où elle a été gonflée par la fin programmée de la prime à la casse. La contraction du PIB de 0,5% au Royaume-Uni traduit ces deux phénomènes : les conditions météorologiques ont réduit le PIB de 0,5% et la consommation s'est retournée avant la remontée du taux de TVA intervenue en janvier", note Laurent Berrebi, directeur des études économiques de Groupama Asset Management pour le mois de février 2011.
"La croissance devrait provisoirement s'améliorer au premier trimestre, par effet de rattrapage suite aux intempéries et grâce au rebond du commerce mondial. Mais, au-delà, elle restera durement pénalisée par la consolidation budgétaire, la montée du chômage qui atteint des nouveaux plus hauts historiques dans plusieurs pays périphériques et la dégradation quasi-générale du pouvoir d'achat salarial, due à la hausse des prix énergétiques."
"Le maintien des tensions sur l'obligataire dans les pays périphériques et la poursuite de la remontée des taux longs dans les pays core demeurent des sources d'inquiétude majeures pour la croissance. Ils sont à l'origine d'un nouveau durcissement des conditions de crédit aux ménages et du ralentissement inquiétant de l'Italie. L'inflation de la zone euro augmente à 2,4%, tirée par les prix énergétiques et alimentaires. L'inflation sous-jacente demeure stable à bas niveau."