Les marchés actions européens devraient débuter la séance sur une note hésitante. D'un côté, les investisseurs pourraient profiter du mouvement de baisse observé ces derniers jours pour se replacer sur les actions les plus pénalisées. D'un autre côté, le principal facteur de risque des marchés : les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ne s'est pas réduit. Par ailleurs, les opérateurs pourraient spéculer sur une prochaine hausse de taux en zone euro après les déclarations d'un responsable de la BCE. C'est déjà la cas sur le marché des changes où l'euro rebondit à 1,3716 dollar.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay signale l'ouverture d'un gap hier au moment de la rupture du support de 4090 points. Malgré une tentative de rebond avec New York, ce gap n'a pas été fermé, traduisant la puissance du signal baissier initié préalablement par un « sommet en tour ». Outre ces éléments négatifs, la violence de la baisse, dans des volumes encore raisonnables, forme une sortie de biseau ou wedge dont l'objectif théorique se situe à 3950 points. Les analyses techniques de DayByDay conservent donc l'avis négatif à très court terme initié sous 4090 points. Ils indiquent que seul le dépassement de cette borne annulerait le scénario de correction.
Les valeurs à suivre
ACCOR
Accor a réalisé en 2010 un résultat net part du groupe de 3,6 milliards d'euros, contre -282 millions d'euros à fin 2009 à la faveur d'une plus-value non cash de 4,044 milliards d'euros liée à la scission de l'activité Services. Le résultat d'exploitation s'établit à 446 millions d'euros, contre 235 millions d'euros en 2009, soit une hausse de 82,4% en données comparables, en lien avec une bonne reprise de l'activité, en particulier sur le segment Haut et Milieu de gamme. Le consensus visait 441,6 millions d'euros.
APRR
APRR a publié un résultat net 2010 de 419 millions d'euros, en hausse de 19,9%, et un résultat opérationnel courant de 937 millions d'euros, en augmentation de 8%. Le chiffre d'affaires consolidé hors construction s'est établi à 1,94 milliards d'euros, en croissance de 4,3%. Le trafic global a progressé de 2,6% par rapport à l'année 2009. Le trafic véhicules légers a augmenté de 2%. Hors éléments exceptionnels, sa progression a été régulière tout au long de l'année.
SPIR COMMUNICATION
Spir Communication a réalisé en 2010 un résultat net part du groupe de 119,7 millions d'euros, à comparer avec une perte de 92,9 millions d'euros en 2009. Les résultats 2010 du spécialiste de la communication locale ont été fortement impactés par des produits et des charges non récurrents. Un produit de cession net de 196 millions d'euros provenant de la vente à Schibsted de 50% des actions détenues dans le site Leboncoin.fr a été enregistré, de même que des provisions pour dépréciation d'écart d'acquisition et de matériels industriels de - 71 millions sur des actifs Presse du Pôle Médias.
TRANSGENE
Transgene a annoncé que Roche avait dénoncé le contrat de licence conclu en 2007 qui lui accordait les droits exclusifs mondiaux de développement et de commercialisation de TG4001/RG3484. Il s'agit d'un vaccin thérapeutique pour le traitement, notamment, des néoplasies cervicales intra-épithéliales (« CIN ») de type 2/3 causées par le virus du papillome humain (« HPV »). TG4001/RG3484 est actuellement en phase IIb d'étude clinique dans cette indication.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent à 11h les commandes à l'industrie de la zone euro pour le mois de décembre.
Aux Etats-Unis, les investisseurs se contenteront des ventes de logements anciens pour janvier à 16h.
A 8h20, l'euro cote 1,3717 dollar.
Hier à Paris
Les marchés actions ont été pénalisés pour la deuxième séance consécutive par l'insurrection en Libye. Ils ont été victimes de la remontée de l'aversion au risque et de la poursuite de la hausse des cours de l'or noir. Vers 17h30, le cours du baril de Brent gagne 1,02% à 106,82 dollars. Le niveau élevé des cours du pétrole a bénéficié aux sociétés parapétrolières comme Bourbon et CGGVeritas. En revanche, les banques ont nettement baissé. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 1,15% à 4050,27 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,52% à 2424,52 points.
Hier à Wall Street
Les indices américains ont subi un net recul lundi malgré la publication de données économiques en ligne avec les attentes ou meilleures que prévu. Les investisseurs sont toujours inquiets des tensions géopolitiques au Moyen Orient dont ils craignent qu'elles entraînent une flambée des cours de l'or noir. La situation en Libye est notamment jugée particulièrement préoccupante par les marchés. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé respectivement de 1,44% à 12 212,79 points et de 2,74% à 2 756,42 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Essais cliniques (Phases I, II, III) : Phase I : test de la molécule à petite échelle sur les humains pour évaluer sa sécurité, sa tolérance, ses propriétés métaboliques et pharmacologiques.
Phase II : évaluation de la tolérance et de l'efficacité sur plusieurs centaines de patients pour identifier les effets secondaires.
Phase III : évaluation du rapport bénéfice / risque global auprès de plusieurs milliers de patients.
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.