Après deux séances en net repli, les marchés actions ne parviennent pas à rebondir, toujours pénalisés par les tensions géopolitiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Les investisseurs redoutent notamment des problèmes d'approvisionnement en pétrole. Pour preuve, le baril de Brent livrable en avril gagne plus de 1% à 106,92 dollars, au plus haut depuis deux ans et demi. Sur le front des valeurs, le secteur bancaire, malmené ces derniers jours, se rattrape dans le sillage des bons résultats annuels de Natixis. A 12h20, le CAC 40 cède 0,06% à 4048 pts. L'Eurotop 100 perd 0,23% 2419 pts.
DSM cède 1,46% à 42,525 euros à la Bourse d'Amsterdam malgré la publication de résultats annuels en forte hausse. Le groupe chimique et pharmaceutique néerlandais a réalisé en 2010 un bénéfice net en progression de 50,4% à 507 millions d'euros à la faveur de la reprise de la demande en produits chimiques. Le marché semble douter de la capacité de DSM à répercuter de manière satisfaisante l'inflation des coûts des matières premières dans ses prix de vente.
A Paris, Natixis domine largement l'indice CAC 40 aujourd'hui avec une progression de 4,85% à 4,327 euros après la publication de ses comptes annuels. La filiale de BPCE a su convaincre le marché en présentant des chiffres supérieurs aux attentes et en annonçant la reprise de sa politique de dividende après une pause de deux ans. Le résultat net annuel de l'établissement a atteint 1,732 milliard d'euros contre 1,647 milliard attendu par le marché. En 2009, Natixis avait accusé une perte de 1,3 milliard d'euros.
Vivendi (+ 1,66% à 20,575 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40 grâce à une décision juridique favorable dans le cadre de l'action en nom collectif (class action) aux Etats-Unis. En janvier 2010, le groupe avait été reconnu coupable de communication trompeuse entre 2000 et 2002 par un jury new-yorkais. Un tribunal américain a exclu de la procédure les détenteurs de titres cotés en France, soit 80% des plaignants potentiels selon CIC.
Les chiffres macroéconomiques
Dans la zone euro, l'indice des entrées de commandes dans l'industrie a augmenté de 2,1% en décembre 2010 comparé à novembre 2010, selon Eurostat. En novembre, l'indice avait enregistré une hausse de 2,2%. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, dont les variations tendent à être plus volatiles, les entrées de commandes dans l'industrie ont enregistré une hausse de 1,3%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs se contenteront des ventes de logements anciens pour janvier à 16h.
A 12h15, l'euro cote 1,3718 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.