Les futures sur indices prédisent une ouverture en nette baisse des marchés américains aujourd'hui en raison des tensions géopolitiques au Moyen Orient. La situation en Libye suscite l'aversion au risque des investisseurs. Du côté des valeurs, le dossier Wal-Mart devrait notamment être suivi après la publication d'un nouveau recul de ses ventes trimestrielles à périmètre comparable aux USA. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 reculent respectivement de 1,45% à 2 358,75 points et de 0,84% à 1 326,50 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fini en légère hausse, affichant ainsi une troisième semaine consécutive dans le vert. Depuis le mois de février, l'indice Dow Jones a connu seulement trois séances terminées en territoire négatif. La séance a été calme avant un week-end prolongé de trois jours. Sur le plan des valeurs, Campbell Soup a été pénalisé par la révision à la baisse de ses perspectives. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,59% à 12 391,25 points et a gagné 1% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a gagné respectivement 0,08% et 0,9% à 2833,95 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent l'indice S&P Case/Shiller des prix dans l'immobilier aux Etats-Unis pour décembre à 15 heures et l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour février à 16 heures.
Les valeurs à suivre
CHESAPEAKE
BHP Billiton a annoncé hier l'acquisition d'une unité de gaz de schiste appartenant à Chesapeake (Fayetteville shale gaz holding, situé en Arkansas) et des pipelines pour un montant total de 4,75 milliards de dollars, en cash. L'opération augmente les réserves de gaz naturel du groupe australien de 45%. Cette annonce intervient juste trois mois après que BHP a eu renoncé à mettre la main sur le canadien Potash Corp. Après la rupture de son joint venture avec Rio Tinto, BHP avait annoncé un programme de croissance externe de 80 milliards de dollars.
HOME DEPOT
Le distributeur spécialisé dans le bricolage Home Depot a présenté des résultats supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre et relevé ses prévisions 2011. Au quatrième trimestre, le groupe a généré un bénéfice net de 587 millions de dollars au titre des activités poursuivies, soit 36 cents par action, à comparer avec 301 millions de dollars, ou 18 cents par action, un an plus tôt. Le consensus Thomson Reuters a été dépassé de 5 cents. Le chiffre d'affaires a atteint 15,1 milliards de dollars, en hausse de 3,8%.
JOHNSON & JOHNSON
Johnson and Johnson a achevé avec succès son OPA amicale sur la société de biotechnologie néerlandaise Crucell. Le groupe américain de pharmacie et de produits d'hygiène détient 95,24% du capital de sa cible. En octobre dernier, Johnson and Johnson, qui détenait déjà 17,5% de Crucell, avait annoncé son intention d'acquérir le solde du capital, pour un montant de 24,75 euros par action, valorisant le groupe à environ 1,75 milliard d'euros. Les autorités européennes avaient donné le feu vert à cette transaction.
MACY'S
Le groupe de grands magasins Macy's a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre, clos fin janvier. Le résultat net s'est élevé à 667 millions de dollars, soit 1,55 dollar par action, à comparer avec une perte nette de 445 millions de dollars, ou 1,05 dollar par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 1,59 dollar, soit 8 cents de mieux que le consensus. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5,4% à 8,269 milliards de dollars, ce qui est légèrement en dessous des attentes de Wall Street, 8,28 milliards de dollars.
WAL-MART
Le numéro un mondial de la distribution Wal-Mart a présenté des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre, mais des ventes décevantes. Au quatrième trimestre, le groupe a dégagé un bénéfice de 5,02 milliards de dollars au titre des activités poursuivies, soit 1,41 dollar par action, à comparer avec 4,82 milliards de dollars, soit 1,26 dollar par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 1,34 dollar, soit 3 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.