(AOF / Funds) - "Le premier mois de l'année a été marqué par un repositionnement tactique de nombreux investisseurs qui ont couvert leur sous-exposition au crédit, entraînant une surperformance de ce marché de 0,92 % vis-à-vis des émissions de dette allemande. La nette amélioration dans la perception des risques souverains (Grèce, Portugal et Espagne) a soutenu ce récent rally. Les investisseurs semblent s'être satisfaits de la perspective d'une promesse de solution globale lors des prochains sommets", note Dexia AM.
"De plus, les anticipations d'achat de dette sur le marché secondaire ont également renforcé cette tendance positive. Cet ENVIRONNEMENT a favorisé les nouvelles émissions qui ont été globalement bien accueillies par les investisseurs."
"Les émetteurs non financiers ont émis près de 11 milliards (nets) d'euros de dette et les banques près de 30 milliards (nets) sur le marché des obligations sécurisées. Les émetteurs les plus corrélés à la dette souveraine, les banques et les émetteurs des pays périphériques affichent les meilleures performances sur le mois. Par ailleurs, les grandes institutions financières américaines ont également largement contribué à la performance de janvier."
"La prime de risque s'est sensiblement resserrée en un mois, de 221 à 191 points de base, soit le niveau atteint à la mi-novembre. La réduction vient majoritairement du secteur financier où le spread s'est contracté de 43 points de base pour passer de 2,96% à 2,51%, alors que la prime de risque du secteur non financier s'est réduite de 17 points de base, de 1,52% à 1,35%. Historiquement, il s'agit néanmoins toujours d'un niveau attractif."
"Les premières publications de résultats des sociétés sont globalement conformes aux attentes. La seule tendance qui se dégage jusqu'à présent provient de quelques surprises positives sur l'ampleur des ventes. Ceci confirme la tendance à l'amélioration des fondamentaux des sociétés (stabilité du levier financier, amélioration de la génération de profits soutenue par le contexte macroéconomique, positions de liquidités confortables)."
"Pour certaines sociétés arrivées au terme de leur désendettement, les politiques financières pourraient davantage rémunérer l'actionnaire (dividende plus élevé, programme de rachat d'actions ou encore acquisitions) mais sans pour autant détériorer leur qualité de crédit. De leur côté, les institutions financières poursuivent leur travail d'assainissement bilantaire et de recapitalisation. Néanmoins, les règlementations plus strictes pèseront sur la profitabilité qui devrait rester contenue."