Les marchés actions européens devraient prolonger leur hausse de vendredi, dans le sillage des clôtures positives de Wall Street (+0,36%) et des places asiatiques. La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 1,13% lundi, à un plus haut de 9 mois, grâce à des indicateurs économiques chinois jugés encourageants. Sur le front des valeurs, Sanofi-Aventis aurait achevé l'examen des livres de Genzyme tandis que Nexans vise pour 2011 un retour de la croissance de ses ventes et une poursuite du redressement de la marge opérationnelle. Selon S&P, l'exposition des banques françaises à la dette est gérable.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un couple de bougies similaires jeudi et vendredi : 2 très longues mèches basses sur le support à 4049 points et deux corps blancs, marquant la prise en main des acheteurs. Ces bougies n'ont néanmoins pas réussi à déborder la résistance à 4112 points, ce qui vient tempérer le mouvement. L'indice français reste fort et devrait maintenant rejoindre la résistance suivante à 4182 points, dès le débordement de 4112 points. Le bureau d'études DayByDay confirme donc son sentiment haussier au-dessus de 4049 points.
Les valeurs à suivre
ALCATEL-LUCENT
Avec un gain de 34,6%, Alcatel-Lucent a enregistré de loin la plus forte hausse de l'indice CAC 40 la semaine dernière. L'équipementier télécoms a fait taire les sceptiques jeudi en dévoilant des résultats supérieurs trimestriels supérieurs aux attentes et en affichant sa confiance pour 2011. Au quatrième trimestre, Alcatel-Lucent a réalisé un chiffre d'affaires de 4,862 milliards, en hausse de 22,6%, dont 15,1% de croissance organique. Le chiffre le plus surveillé par les analystes, le résultat d'exploitation ajusté a, lui, progressé de 45,4% à 394 millions d'euros.
AVENIR TELECOM
Avenir Telecom a réalisé un chiffre d'affaires 9 mois de 440,4 millions d'euros, en retrait de 2,9%. Au troisième trimestre, les ventes du distributeur de produits et services de télécommunications ont reculé de 0,8% à 152,3 millions d'euros. Le chiffre d'affaires de la distribution directe s'est établi à 205,1 millions d'euros, il a représenté 46,6 % du chiffre d'affaires consolidé. « L'effet parc de magasins, ainsi que la baisse des prix des packs opérateurs et des produits multimédia impactent le chiffre d'affaires de 12,7 % par rapport à l'exercice précédent », a précisé la société.
EIFFAGE
Eiffage a enregistré au quatrième trimestre 2010 une progression de 2,2% de son chiffre d'affaires à 3,4 milliards d'euros, aussi bien dans les activités Travaux (+ 1,9 %) que dans les Concessions (+ 4,5 %). Au total, le chiffre d'affaires du groupe pour l'année 2010 s'est établi à 13,3 milliards d'euros, en ligne avec la prévision du début de l'exercice et en hausse de 0,7 %. Il a reculé de 1,3 % à périmètre et change constants. Le chiffre d'affaires des activités Travaux est resté stable à 11,339 milliards d'euros.
NEXANS
Nexans a publié au titre de son exercice 2010 un résultat net part du groupe de 82 millions d'euros contre 8 millions l'année précédente. Le résultat net dilué par action ressort à 2,84 euros contre 0,29 euro en 2009. Le chiffre d'affaires a atteint 4,309 milliards d'euros en 2010 contre 4,026 milliards un an auparavant. A cours des métaux non ferreux constants, il s'élève à 4,309 milliards d'euros contre 4,026 milliards en 2009. La marge opérationnelle est ressortie à 207 millions d'euros. Le taux de marge opérationnel s'est de son côté replié de 6,0% à 4,8%.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront de la production industrielle de la zone euro pour le mois de décembre à 11h.
A 8h20, l'euro cote 1,3553 dollar.
Vendredi dernier à Paris
Les marchés actions européens ont enregistré leur deuxième semaine de hausse consécutive, soutenus par des résultats d'entreprises solides. En repli l'essentiel de la séance, les indices actions se sont brusquement retournés à la hausse dès l'annonce de la démission du président égyptien Moubarak. Son départ met un terme (provisoire ?) à l'incertitude concernant l'avenir d'un pays au coeur de la géopolitique occidentale. Le CAC 40 a finalement terminé en hausse de 0,15% à 4101,31 points (+1,54% sur la semaine). Le DJStoxx 50 a reculé de 0,04% à 3024,37 points (+0,71% sur la semaine).
Vendredi dernier à Wall Street
Après une ouverture en territoire négatif, les marchés américains ont repris de la hauteur vendredi après l'annonce du départ de Hosni Moubarak, l'ancien président égyptien. La tendance a par ailleurs été renforcée par les chiffres légèrement meilleurs qu'attendus publiés par l'Université du Michigan, sur le front de la consommation des investisseurs. A 75,1, cette statistique est à son plus haut niveau depuis le mois de juin 2010. Le Dow Jones s'est accordé 0,36% à 12 273,26 points tandis que le Nasdaq a progressé de 0,68% à 2 809,44 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.