Les marchés actions européens affichent une solide progression aujourd'hui, dans le sillage de Wall Street vendredi. Le recul plus fort que prévu des commandes à l'industrie en Allemagne n'a pas entamé l'optimisme des investisseurs alors que la semaine s'annonce chargée en publications de résultats d'entreprises. Aujourd'hui, Crédit Agricole est à l'honneur après des propos rassurants sur Bâle III. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 avancent respectivement de 1,02% à 4 088,49 points et de 1,05% à 2 447,73 points.
Après Alten, c'est aujourd'hui au tour de son concurrent Altran de dévoiler un chiffre d'affaires supérieur aux attentes au quatrième trimestre. Le groupe a également annoncé que sa rentabilité au second semestre serait supérieure à ce qu'il anticipait jusqu'à présent. Résultat, l'action Altran gagne 8,03% à 4,09 euros et affiche la plus forte hausse de l'indice SBF 120.
Sanofi-Aventis progresse de 1,05% à 50,82 euros dans l'attente de l'annonce du rachat de l'américain Genzyme. Le numéro six mondial du secteur devrait débourser quelque 20 milliards de dollars, soit 1,5 milliard de plus que l'offre initiale, pour conclure la transaction. L'offre pourrait avoisiner les 74 dollars par action en numéraire auxquels s'ajouterait un certificat de valeur conditionnelle (CVC) de 5 à 6 dollars. Selon les analystes, l'annonce pourrait intervenir mercredi dans le sillage de la publication des résultats annuels.
Le titre Crédit Agricole enregistre aujourd'hui la plus forte progression de l'indice CAC 40 avec un bond de 4,24% à 11,42 euros. Les investisseurs réagissent aux propos rassurants d'Alain Diéval, le directeur général de Crédit agricole Nord de France. Ce dernier a assuré que CASA ne procéderait à aucune augmentation de capital pour se conformer aux réformes de Bâle III, rapporte Les Echos.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes à l'industrie ont reculé de 3,4% au mois de décembre en Allemagne. Les analystes attendaient une baisse de 1,5% seulement.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3550 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.