Les marchés actions européens se replient nettement, pénalisés par l'inquiétude grandissante liée aux troubles politiques en Egypte et à leurs conséquences sur le reste du Moyen-Orient. Signe de ce doute : le baril de brent a franchi ce matin la barre des 103 dollars, au plus haut depuis 28 mois. Les investisseurs optent pour la prudence dans l'attente de la conférence de presse mensuelle de la BCE. Les taux resteront inchangés mais le commentaire de JC Trichet sur la résurgence de l'inflation est très attendu. A 12h20, le CAC 40 cède 0,99% à 4026,28 pts. L'Eurotop 100 perd 0,34% à 2413,08 pts.
A Londres, Shell B cède 3,18% à 2179,32 pence malgré le bond de 61% de son bénéfice annuel 2010, à 20,13 milliards de dollars. Le groupe pétrolier anglo-néerlandais a bénéficié de la reprise économique mondiale et de la hausse des cours du pétrole. Ajusté aux coûts de remplacement (CCS), le bénéfice ressort à 18,6 milliards, en hausse de 90%. Au quatrième trimestre, le bénéfice net, hors éléments exceptionnels et en CCS, ressort 4,1 milliards de dollars, contre 2,8 milliards un an plus tôt. Sur l'année, la production d'hydrocarbures a progressé de 5% à 3,5 millions de barils équivalent pétrole.
A Paris, Hermès recule de 1,36% à 148,15 euros malgré un chiffre d'affaires 2010 solide et des prévisions encourageantes. Le sellier de luxe a dégagé en 2010 un chiffre d'affaires de 2,401 milliards d'euros, en hausse de 25,4% et de 18,9% à taux de change constant. Le groupe explique que son objectif annuel de croissance des ventes a été dépassé grâce à une activité « extrêmement dynamique » dans les magasins du groupe notamment pendant la période de Noêl.
De son côté, le titre Groupe Partouche se replie de 5,35% à 2,30 euros, enregistrant l'une des plus fortes baisses des valeurs du marché SRD. Les investisseurs réagissent à l'annonce par le groupe d'une nouvelle augmentation de capital de 30 millions d'euros, et à la publication de pertes annuelles importantes. L'augmentation de capital sera garantie par Butler Capital Partners, qui devrait faire son entrée au capital du groupe par ce biais.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI composite de la zone euro, qui regroupe services et industrie manufacturière, est ressorti à 57 en janvier après 58,5 en décembre. Il était ressorti à 56,3 en estimation "flash" publiée il y a deux semaines sur la base de résultats partiels. L'indice sectoriel des services est monté à 55,9 en janvier après 54,2 en décembre et une estimation "flash" de 55,2.
En Allemagne, l'indice composite est ressorti à 61,3 contre 60,3 en décembre et une estimation "flash" de 61. L'indice des services s'est établi à 60,3 contre 59,2 en décembre et une version "flash" de 60.
Le volume des ventes du commerce de détail a baissé de 0,6% dans la zone euro au mois de décembre 2010, selon Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Sur un an, le repli est de 0,9%. Par rapport à 2009, l'indice moyen du volume des ventes de détail a augmenté en 2010 de 0,7%.
En décembre, le secteur de l'«alimentation, boissons, tabac» et le secteur non alimentaire ont reculé de 0,5%. Sur an, la baisse du secteur de l'«alimentation, boissons, tabac» est de 1,1% tandis que celle du secteur non alimentaire est de 0,5%.
Les investisseurs attendent avec intérêt la conférence de presse du président de la BCE à 14h30.
Aux Etats-Unis, une salve de publications est prévue. La productivité et coût unitaire du travail au quatrième trimestre et demandes hebdomadaires d'allocations chômage sont publiées à 14h30. Puis, l'indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour janvier et les commandes à l'industrie pour décembre sont publiés à 16h.
A 12h30, l'euro cote 1,3776 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.