La Bourse de Paris était stable (+0,09%) mercredi en fin de matinée, les investisseurs optant pour la prudence après les niveaux inédits depuis la crise financière atteints la veille par le CAC 40 et à Wall Street.
Après avoir ouvert en hausse, la place parisienne faisait ensuite du sur-place, hésitant entre le rouge et le vert.
Vers 11H50 (10H50 GMT), l'indice vedette gagnait 3,63 points à 4.076,25 points. Mardi, la place parisienne a fini en nette hausse (+1,68% à 4.072,62 points), atteignant un plus haut depuis octobre 2008.
"On a atteint des niveaux importants depuis fin 2008, les investisseurs ont besoin de reprendre leur souffle avant de décider de la marche à suivre", a commenté Meir Benamram, analyste du courtier Aurel.
Mardi, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a franchi une nouvelle barrière psychologique en repassant au-dessus des 12.000 points (+1,21%), un seuil plus atteint depuis la faillite de la banque Lehman Brothers.
"Wall Street a clôturé sur une très bonne note et l'Europe suit", a commenté Yves Marçais, analyste de Global Equities.
Les investisseurs ont aussi retrouvé le goût du risque, rassurés par le déroulement, sans incident majeur, des manifestations géantes contre le président Hosni Moubarak mardi en Egypte, estiment les analystes.
Les opérateurs craignaient que la crise en Egypte entraîne la fermeture du canal de Suez par où transite chaque jour un million de barils, depuis le Golfe jusqu'à la Méditerranée.
"Les pressions inflationnistes (flambée des prix des matières matières) renforcent également l'attractivité des actions", note M. Marçais, ajoutant que les investisseurs considèrent alors les actions comme "une valeur refuge avec des rendements plus importants par rapport aux obligations".
La Commission européenne a reconnu finalement mercredi l'existence d'un lien entre certaines activités financières, notamment sur les marchés dérivés, et la volatilité des prix des matières premières.
Concernant les statistiques américaines, les chiffres sur le nombre de créations d'emplois dans le secteur privé en janvier aux Etats-Unis, publiés par le cabinet de conseil en ressources humaines ADP, et l'état des stocks de brut américains seront particulièrement suivis par les investisseurs.
Du côté des valeurs, le titre du groupe pharmaceutique Ipsen décrochait de 5,77% à 24,07, après l'annonce de lourdes provisions de 65 à 85 millions d'euros à l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires pour 2010.
Son rival Sanofi-Aventis prenait, lui, 0,43% à 50,91 euros, alors qu'il a proposé de relever son offre sur la société américaine de biotechnologies Genzyme de 69 dollars à 74 dollars par action en numéraire et souhaiterait boucler l'affaire dans la semaine, selon le Wall Street Journal.
Les titres des deux constructeurs automobiles français étaient à la traîne.
PSA Peugeot Citroën perdait 2,27% à 29,47 euros, alors qu'il a annoncé la création d'une société commune avec l'allemand BMW. Celle-ci fabriquera des composants pour véhicules hybrides, fonctionnant à l'essence et à l'électricité.
La veille, ses commandes de voitures neuves en janvier avaient progressé de 11,3%.
Quant à Renault, il cédait 2,13% à 46,35 euros, après un léger repli de ses commandes de voitures neuves en janvier.