Les marchés européens ont clôturé largement dans le vert, portés par l'embellie de la conjoncture économique. Les investisseurs ont été rassurés par l'activité manufacturière, qui est ressortie meilleure que prévu en Europe comme aux Etats-Unis. La hausse du chômage en zone euro s'est par ailleurs révélée inférieure aux attentes. Le CAC 40 a gagné 1,68% à 4 072,62 points mardi tandis que l'Eurotop 100 a progressé de 1,22% à 2 411,24 points. L'indice phare parisien n'avait pas atteint un tel niveau en clôture depuis le 3 octobre 2008.
A Londres, BP a reculé de 0,96% à 489,50 pence, pénalisé par des résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre. La compagnie pétrolière britannique a réalisé sur les trois derniers mois de l'année un bénéfice net en hausse de 34% à 4,614 milliards de dollars. Hors produits exceptionnels de 250 millions de dollars, le bénéfice ressort à 4,364 milliards de dollars, soit 11% inférieur au consensus de 4,803 milliards. La performance de la branche aval (raffinage et marketing) est la principale cause de cette déception avec un bénéfice de 744 millions de dollars, inférieur de 32% aux attentes du marché.
Parcours atypique aujourd'hui pour le titre Renault, qui a enregistré l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40 avec un repli de 0,88% à 47,36 euros. Dans les premiers échanges, pourtant, la valeur a gagné jusqu'à 2% environ à la bourse de Paris, suite à l'annonce hier soir de résultats préliminaires 2010 supérieurs aux attentes. Le groupe a ainsi annoncé un free cash flow opérationnel estimé de 1,67 milliard d'euros pour l'activité automobile en 2010 pour un objectif annoncé de 700 millions d'euros.
Alors que la loi sur la Nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome) entrera en vigueur le 1er juillet, les spéculations autour du prix de gros auquel EDF (- 2,56% à 31,375 euros) devra céder jusqu'à un quart de la production de ses centrales nucléaires à ses concurrents (GDF Suez, Poweo, Direct Energie, etc.) vont bon train. Selon la presse, Paul Champsaur, l'auteur du rapport qui a donné naissance au projet Nome, préconiserait un prix de vente compris entre 37 et 39 euros le mégawatheure.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux de chômage a progressé de 10% au mois de décembre en zone euro ; un chiffre inchangé par rapport à novembre. Les analystes attendaient en moyenne une hausse de 10,1%.
L'indice manufacturier des directeurs d'achats est ressorti à 57,3 en zone euro au mois de janvier contre 57,1 en décembre. L'estimation flash était ressortie à 56,9.
Aux Etats-Unis, les dépenses de construction ont reculé de 2,5% au mois de décembre après une baisse de 0,2% en novembre (chiffre révisé de +0,4%). Les économistes anticipaient une baisse de seulement 0,4% en décembre.
Aux Etats-Unis, l'indice ISM manufacturier pour le mois de janvier est ressorti à 60,8 après 58,5 (chiffre révisé de 57). C'est une bonne nouvelle dans la mesure où les économistes tablaient en moyenne sur un ISM manufacturier de 58,4 seulement en janvier.
A la clôture, l'euro cote 1,3790 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.