La Bourse de Paris était en baisse lundi dans les premiers échanges (-0,65%), les tensions en Egypte et leur éventuelle propagation à d'autres pays incitant les investisseurs à la prudence.
A 09H11 (08H11 GMT), l'indice vedette cédait 26,45 points à à 3.976,17 points. Vendredi soir, le marché parisien, avait terminé en forte baisse (-1,41%).
Les investisseurs réagissent "à des craintes de déstabilisation du Proche-Orient et de blocage du canal de Suez en Egypte", a résumé l'économiste Christian Parisot. Les cours du pétrole s'envolaient à la suite de cette instabilité.
"Ces inquiétudes vont encourager les opérateurs à se tourner vers des actifs moins risqués comme les obligations", a estimé de son côté un gérant d'actions parisien.
Malgré les nominations au gouvernement annoncées samedi et les violences qui ont fait au moins 125 morts et des milliers de blessés depuis mardi, la mobilisation ne semble pas faiblir en Egypte.
L'agence de notation Moody's Investors Service a dégradé lundi d'un cran la note du pays, désormais ramenée à "Ba2", et pourrait l'abaisser encore à moyen terme, puisque la perspective d'évolution de cette note est désormais jugée "négative".
Société Générale (-2,09% à 47,35 euros) et Crédit Agricole (-1,37% à 10,70 euros) suivent de près la situation en Egypte, alors que les établissements français sont parmi les plus exposés dans le pays.
Lafarge (-1,31% à 43,42 euros), très présent en Egypte depuis le rachat d'Orascom Cement, a décidé d'évacuer une partie de ses expatriés et leurs familles, tout comme France Telecom (+0,12% à 15,09 euros).
Club Mediterranée (-5,14% à 16,60 euros) pâtissait des tensions en Egypte qui affectent le tourisme.
Lagardère (-1,50% à 33 euros) a reçu de l'américain Hearst une offre ferme de 651 millions d'euros en numéraire pour la reprise de ses activités d'édition de magazines à l'international, dont les déclinaisons étrangères de "Elle".
Le groupe a par ailleurs été inculpé pour délit d'initiés dans l'enquête sur le groupe européen EADS, une affaire dans laquelle il avait été blanchi par le gendarme de la Bourse de Paris il y a un an.
Carrefour (+2,90% à 34,96 euros) étudie une scission simultanée en trois sociétés cotées, afin d'augmenter sa valorisation, selon Le Figaro.
Technip (-0,81% à 69,07 euros) a fait l'acquisition du britannique Subocean Group, société d'installation de câbles sous-marins spécialisée dans l'éolien offshore.
Capgemini (+0,21% à 36,96 euros): Unicredit a relevé sa recommandation sur le titre, passant de "conserver" à "acheter".