La Bourse de Paris a débuté la semaine lundi sur une note stable (+0,08% à 4.005,5 points), les investisseurs jugeant que la crise en Egypte n'entraverait pas les perspectives positives sur la croissance mondiale, selon les analystes.
L'indice vedette a progressé de 3,18 points à 4.005,5 points dans un volume d'échanges de 4,25 milliards d'euros.
Les autres places européennes ont en revanche pâti des troubles en Egypte: Francfort a perdu 0,36%, Londres 0,31%. L'Eurostoxx 50 a fini pour sa part quasi stable à -0,02% par rapport à sa clôture vendredi dernier.
La place parisienne a effectué des va-et-vient dans le rouge et le vert durant toute la séance.
Après avoir ouvert en baisse inquiet des violentes tensions qui secouent l'Egypte depuis six jours, le marché parisien a passé la seconde moitié des échanges en hausse s'accrochant à la barre symbolique des 4.000 points.
"Les opérateurs ont finalement pris un peu de distance avec les troubles en Egypte", a commenté Renaud Murail, analyste chez Barclays Capital. "On a compris que la crise égyptienne n'est pas de nature à déstabiliser le processus de croissance au niveau mondial", a-t-il ajouté.
"La situation en Egypte est le catalyseur que le marché attendait pour faire une pause nécessaire depuis le mouvement de hausse entamé en septembre dernier", a indiqué un autre analyste.
Malgré la formation d'un nouveau gouvernement par le président Hosni Moubarak, largement inchangé, le mouvement de contestation a lancé un appel à la grève générale lundi et à une marche "d'un million" de personnes mardi.
Le titre Club Méditerranée a enregistré l'un des plus fort recul de la séance en perdant 4,26% à 16,75 euros, affecté par les tensions en Egypte où le groupe possède trois villages de vacances.
Le marché a par ailleurs reçu de bonnes nouvelles sur le plan macroéconomique des Etats-Unis.
En décembre, les dépenses de consommation des ménages se sont accélérées un peu plus que prévu, puisqu'elles ont augmenté de 0,7% par rapport au mois précédent. Leurs revenus ont progressé de 0,4%.
En zone euro, l'inflation s'est accélérée en janvier, à 2,4% sur un an, ce qui fait craindre un tour de vis monétaire.