La Bourse de Paris a débuté la semaine lundi sur une note quasi stable (+0,08% à 4.005,5 points), les investisseurs jugeant que la crise en Egypte n'entraverait pas les perspectives positives sur la croissance mondiale, selon les analystes.
L'indice vedette a progressé de 3,18 points à 4.005,5 points dans un volume d'échanges de 4,25 milliards d'euros.
La place parisienne a effectué des va-et-vient dans le rouge et le vert durant toute la séance.
Après avoir ouvert en baisse, inquiet des violentes tensions qui secouent l'Egypte depuis six jours, le marché parisien a passé la seconde moitié des échanges en hausse, s'accrochant à la barre symbolique des 4.000 points.
"Les opérateurs ont finalement pris un peu de distance avec les troubles en Egypte", a commenté Renaud Murail, analyste chez Barclays Capital. "On a compris que la crise égyptienne n'est pas de nature à déstabiliser le processus de croissance au niveau mondial", a-t-il ajouté.
"La situation en Egypte est le catalyseur que le marché attendait pour faire une pause nécessaire depuis le mouvement de hausse entamé en septembre dernier", a commenté un autre analyste.
Malgré la formation d'un nouveau gouvernement par le président Hosni Moubarak, largement inchangé, le mouvement de contestation a lancé un appel à la grève générale lundi et à une marche "d'un million" de personnes mardi.
Club Méditerranée a enregistré le plus fort recul du sbf 120 (-4,26% à 16,75 euros), affecté par les tensions en Egypte, où le groupe possède trois villages de vacances.
Les investisseurs ont aussi tenu compte des avancées dans le dossier de rachat éventuel du laboratoire américain de biotechnologies Genzyme par le français Sanofi-Aventis.
Genzyme a autorisé Sanofi-Aventis (+1,34% à 49,87 euros), qui a lancé une offre publique d'achat en vue de l'acquérir, à examiner ses comptes en vue d'une éventuelle transaction.
Le marché a par ailleurs reçu de bonnes nouvelles sur le plan macroéconomique des Etats-Unis.
En décembre, les dépenses de consommation des ménages se sont accélérées un peu plus que prévu, puisqu'elles ont augmenté de 0,7% par rapport au mois précédent. Leurs revenus ont progressé de 0,4%.
L'autre indicateur du jour a constitué aussi une bonne surprise: l'indice ISM d'activité dans la région de Chicago est monté à son plus haut niveau depuis juillet 1998.
En zone euro, l'inflation s'est accélérée en janvier, à 2,4% sur un an, ce qui fait craindre un tour de vis monétaire.
Le numéro deux mondial de la distribution, Carrefour, a été l'une des valeurs phares du jour en gagnant 5,33% à 35,78 euros. Il a confirmé lundi étudier la mise sur le marché de certains de ses actifs.
Enfin, le groupe de médias Lagardère a terminé en baisse de 2,97% à 32,50 euros, alors qu'il a été mis en examen pour délit d'initiés dans l'enquête sur le groupe européen EADS, une affaire dans laquelle il avait été blanchi par le gendarme de la Bourse de Paris il y a un an.