Les marchés européens subissent un léger recul ce matin, affectés entre autre par les événements en Egypte. Les titres des groupes exposés à cette région se replient, à l'instar de Club Méditerranée ou encore de Lafarge. Les valeurs bancaires sont également pénalisées. En revanche, le secteur des matières premières se raffermit sous l'effet de la hausse des prix du pétrole. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculent respectivement de 0,27% à 3 991,83 points et de 0,29% à 2 373,63 points.
En Europe, le titre Ryanair échappe à la baisse des marchés européens aujourd'hui : le transporteur irlandais progresse de 1,32% à 3,68 euros aujourd'hui. La compagnie aérienne low-cost est saluée en bourse après avoir confirmé ses prévisions de résultat annuel pour son exercice 2010-2011, qui sera clos fin mars. Ryanair attend un bénéfice net dans le haut d'une fourchette comprise entre 380 et 400 millions d'euros sur la période. Certes, le trafic du mois de décembre a subi l'impact du mauvais temps et des grèves des contrôleurs aériens qui ont provoqué l'annulation de 3 000 vols.
A Paris, Carrefour (+ 1,96% à 34,65 euros) affiche la plus forte de l'indice CAC 40. Le deuxième distributeur mondial bénéficie d'informations du Figaro selon lesquelles il s'apprêterait à introduire en Bourse sa branche hard discount, Dia, et son immobilier, Carrefour Property. L'objectif de Carrefour est de souligner sa sous-valorisation actuelle. Après deux profit warning et le scandale au Brésil qui ont fait baisser le titre, la direction serait sous la pression de ses actionnaires de référence, Colony Capital et Groupe Arnault, qui détiennent environ 14% du capital.
Lagardère (-3,01% à 32,49 euros) enregistre l'un des reculs les plus prononcés de l'indice SBF 120. L'annonce vendredi que le groupe avait été mis en examen pour délit d'initié dans l'affaire A380 a pris le pas sur l'offre ferme de rachat pour son activité magazine à l'international par Hearst. Oddo valorise le risque d'amende entre 2 euros et 3 euros par action. Selon le groupe de médias, les juges Tournaire et Blanc lui ont précisé qu'ils ne détenaient « aucune preuve à son encontre ». « En novembre 2009, la Commission des sanctions de l'AMF a jugé que la société Lagardère SCA n'avait commis aucun manquement d'initié à l'occasion de la vente d'une partie de ses actions EADS, désinvestissement dont le principe avait été annoncé depuis de très nombreuses années », a rappelé la société.
Les chiffres macroéconomiques
L'inflation en zone euro a progressé de 2,4% au mois de janvier sur un an, selon une estimation flash. Les analystes attendaient un chiffre de 2,3%. En décembre, l'inflation avait progressé de 2,2% en zone euro.
Aux Etats-Unis, le revenu et consommation des ménages en décembre sont attendus à 14h30. L'indice des directeurs d'achat de Chicago pour janvier sera publié à 15h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3654 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.