Les indices européens évoluent en léger recul à la mi-séance avant l'ouverture de Wall Street. Les chiffres économiques légèrement meilleurs que prévu publiés en zone euro sur le front de l'activité manufacturière et des services, ainsi que sur celui des commandes à l'industrie, n'ont pas rassuré les investisseurs. Ces derniers attendent plusieurs rendez-vous importants cette semaine, notamment la réunion de la Fed mercredi. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculent respectivement de 0,15% à 4 011,41 points et de 0,17% à 2 390,37 points.
Philips (- 6,39% à 23 euros) affiche de loin la plus forte baisse de l'indice de référence hollandais, l'AEX. Le groupe d'électronique est sanctionné pour avoir dévoilé des résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre. Cette déception a été provoquée par la mauvaise performance de l'activité télévision, mais également par la faiblesse de la consommation dans les pays développés. Sa division Style de vie grand public, qui regroupe ses anciennes activités électronique grand public et électroménager, concentre ainsi les mauvaises nouvelles.
Sans surprise, Sanofi-Aventis a prolongé pour la deuxième fois son offre sur Genzyme. Le sixième groupe pharmaceutique mondial en terme de chiffre d'affaires veut trouver un terrain d'entente sur la valeur d'un certificat de valeur conditionnelle (CVC) attaché au Lemtrada (alemtuzumab), un traitement expérimental du laboratoire américain dans la sclérose en plaques. La date d'expiration de l'offre a été repoussée du 21 janvier au 15 février, au même prix de 69 dollars, soit 18,5 milliards de dollars au total.
Sopra gagne 2,26% à 64,70 euros après avoir annoncé qu'il relançait son projet d'introduction en Bourse d'Axway, son activité d'édition de logiciels, qui avait été abandonné en septembre. Sopra ne comprendrait plus alors que ses activités de services informatiques. Cette opération, soumise à l'approbation de l'autorité de marché et des actionnaires, est prévue pour deuxième trimestre 2011.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes à l'industrie ont progressé de 2,1% au mois de novembre en zone euro. Les analystes anticipaient une hausse de 2% en moyenne. Au mois d'octobre, les commandes à l'industrie avaient enregistré une progression de 1,4%.
L'indice PMI composite est ressorti à 56,3 en version flash en zone euro au mois de janvier contre 55,5 en décembre. Les analystes attendaient un chiffre de 55,2 en moyenne. L'indice PMI des services est ressorti à 55,2 en janvier contre 54,2 en décembre et 54,3 attendu par le marché. L'indice PMI manufacturier a atteint 56,9 en janvier contre 57,1 en décembre et un consensus de 57,0.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3559 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.