Les marchés actions européens sont en baisse. Les investisseurs marquent une pause après la belle hausse de ces dernières semaines. Ils sont prudents dans l'attente de l'ouverture de Wall Street et alors que Morgan Stanley doit publier ses résultats avant-Bourse. Les marchés sont également circonspects face à l'économie chinoise. Cette dernière a progressé de 10% l'an dernier, faisant redouter une politique monétaire plus restrictive. A 12h30, le CAC 40 cède 0,47% à 3958,20 points. L'Eurostoxx 50 recule de 0,12% à 2920,35 points.
Sony Ericsson a renoué avec les bénéfices en 2010, mais a dévoilé des résultats décevants pour le quatrième trimestre. Sur cette période, la coentreprise entre Ericsson et Sony dans les téléphones portables a enregistré un bénéfice imposable de 35 millions d'euros, à comparer avec une perte de 190 millions d'euros, un an plus tôt à la même époque. Les analystes interrogés par Reuters attendaient cependant mieux : 79,7 millions d'euros. Les ventes ont reculé de 12,7% à 1,53 milliard d'euros. Le consensus était de 1,82 milliard d'euros. Ericsson cède 0,65% à 75,95 couronnes suédoises.
Le titre Accor connaît aujourd'hui l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40 avec un recul de 4,53% à 33,10 euros. La valeur fait l'objet de prises de bénéfices à l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires annuel, malgré le relèvement des objectifs du groupe hôtelier. Accor a publié mercredi soir un chiffre d'affaires 2010 de 5,963 milliards d'euros, en hausse de 7,4% (à données comparables) en ligne avec les attentes du marché. Cette hausse des ventes traduit la reprise du cycle hôtelier sur l'année, estime Accor dans un communiqué.
En hausse de 3,31% à 41,18 euros, Alstom signe l'une des plus fortes progressions du CAC 40, soutenu par la publication d'indicateurs d'activité encourageants. Après un premier semestre marqué par l'attentisme de ses clients, le spécialiste des infrastructures d'énergie et de transport a enregistré au troisième trimestre de son exercice 2010/11 son meilleur niveau de commandes à périmètre comparable depuis le premier trimestre de l'exercice 2009/10.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance à 14h30 des inscriptions hebdomadaires au chômage. Puis, les ventes de logements anciens pour décembre, l'indice de la Fed de Philadelphie pour janvier et l'indice des indicateurs avancés du Conference Board pour décembre seront publiés à 16h. Enfin les statistiques pétrolières hebdomadaires seront dévoilées à 16h30.
A 12H25, l'euro cote 1,3489 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.