La Bourse de New York évoluait sans direction mardi à la mi-séance, tiraillée entre des nouvelles rassurantes en zone euro et les chutes du groupe informatique Apple et de la banque Citigroup: le Dow Jones gagnait 0,50% mais le Nasdaq perdait 0,04%.
Vers 17H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 59,10 points à 11.846,48 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 0,97 point à 2.754,33 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 cédait 0,03% (0,39 point) à 1.292,85 points.
Wall Street était fermée lundi, jour férié aux Etats Unis. Vendredi, elle avait fini en hausse: le Dow Jones avait gagné 0,47%, le Nasdaq 0,73% et le S&P 500 0,74%.
"Le marché est étonnant de résistance", a jugé Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Markets.
"Il y avait deux facteurs potentiellement très négatifs: les résultats de Citigroup et l'inquiétude par rapport à Steve Jobs, sachant qu'Apple est maintenant l'action phare du marché américain", a-t-il ajouté.
"Cela aurait pu suffire pour attirer les vendeurs, mais ils ne sont pas vraiment venus", a-t-il poursuivi. "Cela ne fait que confirmer l'état d'esprit de la plupart des participants du marché, qui sont extrêmement optimistes".
Apple chutait (-2,84% à 338,35 dollars) après l'annonce du départ en congé maladie de son emblématique patron Steve Jobs.
Le secteur bancaire était pénalisé par Citigroup (-6,43% à 4,80 dollars), qui a publié un bénéfice trimestriel décevant. Bank of America perdait 2,48%, Wells Fargo 1,74%, Morgan Stanley 1,38%.
La compagnie aérienne delta Air Lines (-6,04% à 11,98 dollars) a, elle aussi, annoncé un profit décevant pour les trois derniers mois de l'année. Parmi ses concurrentes, American Airlines lâchait 3,13%, United 2,51% et US Airways 4,45%.
"Les publications de Delta Air Lines et Citigroup pourraient ramener Wall Street à la réalité, en rappelant aux investisseurs qu'il y aura des résultats décevants ce trimestre", a estimé Frederic Dickson, de DA Davidson. "La bonne nouvelle, c'est que la confiance des investisseurs reste très élevée, peut être un peu trop".
L'indice vedette de Wall Street reste sur sept semaines d'affilée de hausse, qui l'ont porté vendredi à son plus haut niveau depuis juin 2008.
Selon Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com, la place new-yorkaise était soutenue par des nouvelles rassurantes en provenance de la zone euro: un bon indicateur en Allemagne, une émission obligataire réussie en Espagne, et "des informations indiquant que la Russie pourrait, comme la Chine et le Japon, acheter des obligations" du fonds de secours européen.
Sur le front des indicateurs aux Etats-Unis, l'indice d'activité industrielle dans la région de New York a progressé en janvier, comme prévu.
Le Dow Jones était soutenu par Boeing (+3,07% à 72,22 dollars). Le constructeur aéronautique a repoussé au troisième trimestre la première livraison de son nouvel avion 787, dit "Dreamliner". Certains analystes s'attendaient à pire, vu les difficultés à répétition qu'a connu le programme.
Outre les résultats de Citigroup, le secteur bancaire était animé par une fusion dans le secteur bancaire: Comerica (-8,88% à 38,50 dollars) va racheter sa concurrente Sterling Bancshares (+16,02% à 8,91 dollars), valorisée 1 milliard de dollars.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à dix ans progressait à 3,380% contre 3,333% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,572% contre 4,531%.