Les marchés actions européens sont attendus dans le rouge à l'ouverture dans le sillage de la clôture négative de Wall Street. Les investisseurs devraient ressentir le besoin de marquer une pause après la belle progression des indices enregistrée depuis mardi. Ils pourraient également jouer la prudence dans l'attente de la publication d'une salve d'indicateurs économiques de part et d'autre de l'Atlantique. Sur le front des valeurs, les technologiques pourraient néanmoins bénéficier des résultats trimestriels supérieurs aux attentes dévoilés par le géant américain Intel hier soir.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une nouvelle bougie blanche réalisée lors du franchissement de 3945 points. Le franchissement de cette résistance, devenue support par le principe de polarité, confirme la nouvelle tendance haussière en place sur l'indice CAC 40 depuis le rebond sur la zone de support majeur 3804 / 3776 points. Au-dessus de ce niveau, le mouvement haussier va se prolonger vers 3994 puis 4038 points. Le bureau d'études DayByDay confirme son biais haussier.
Les valeurs à suivre
ACCOR
Accor a confirmé jeudi soir la cession des murs de 49 hôtels en France, en Belgique et en Allemagne à un consortium composé de Predica, filiale de Crédit Agricole Assurances, (80%) et Foncière des Murs (20%). 43 hôtels ont été cédés en décembre 2010, les 6 actifs restants le seront au cours de l'année 2011. Le montant total de l'opération atteint 378.4 millions d'euros.
MEDICREA
Medicrea a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires en hausse de 39% à 18,2 millions d'euros. Les ventes ont enregistré une nouvelle accélération sur le 2ème semestre avec un taux de croissance proche de 50 %, sous l'impulsion principalement des trois filiales de distribution directe aux hôpitaux et aux cliniques (Medicrea USA, Medicrea Europe Francophone et Medicrea UK), qui génèrent désormais 75 % du chiffre d'affaires consolidé, a commenté le groupe spécialisé dans le développement de nouvelles technologies chirurgicales pour le traitement des pathologies de la colonne vertébrale.
RIBER
Riber, leader mondial de l'épitaxie par jets moléculaires (MBE), a annoncé un chiffre d'affaires annuel en hausse de 20% à 20,7 millions d'euros, dont 13,1 millions au titre du 4ème trimestre. Le groupe basé à Bezons a confirmé sa prévision de progression des résultats pour l'ensemble de l'exercice 2010. Les ventes de systèmes MBE sont en augmentation de 10 % à 11,1 millions d'euros . Cette croissance traduit la bonne tenue des ventes auprès des centres de recherche et la reprise de la demande des industriels des semi-conducteurs composés, a indiqué le groupe
TECHNIP
Technip a remporté un contrat auprès de Chevron North America Exploration and Production pour le développement des champs Jack et St-Malo situés par une profondeur d'eau d'environ 2 100 mètres dans la zone de Walker Ridge du Golfe du Mexique. Le contrat comprend l'ingénierie, la fabrication et l'installation sous-marine de plus de 85 kilomètres de flowlines, de risers, de structures de terminaison de pipeline, de collecteurs, stations de pompages et structures de raccordement.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Balance commerciale pour novembre / ZONE EURO
11h00
Inflation pour décembre / ZONE EURO
14h30
Inflation pour décembre / ETATS-UNIS
14h30
Ventes au détail pour décembre / ETATS-UNIS
15h15
Production industrielle et taux d'utilisation des capacités de production / ETATS-UNIS
15h55
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour janvier / ETATS-UNIS
16h00
Stocks des entreprises pour novembre / ETATS-UNISA 8h20, l'euro cote 1,3374 dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en ordre dispersé après leur nette reprise de la veille. L'Europe du Sud s'est distinguée à la hausse, avec notamment une progression de 2,71% pour l'indice espagnol Ibex 35. Les craintes concernant la crise de la dette souveraine en Europe ont continué de s'ampondrir. Après le Portugal hier, l'Espagne et l'Italie ont réalisé leurs placements obligataires dans de bonnes conditions. Les valeurs financières ont continué d'être recherchées. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,75% à 3974,83 points. En revanche, le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,40% à 2403,96 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont baissé jeudi. Après le mouvement de hausse des indices, les investisseurs ont opté pour la prudence dans l'attente de la publication des résultats des entreprises. De plus, ils ont été déçus par la hausse inattendue des inscriptions hebdomadaires au chômage. Sur le front des valeurs, le laboratoire Merck a chuté de plus de 6%, pénalisé par les résultats négatifs d'une étude sur un médicament, un anticoagulant, actuellement en phase expérimental. L'indice Dow Jones a cédé 0,2% à 11 731,90 points tandis que le Nasdaq Composite a perdu 0,07% à 2735,29 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.