Les marchés européens évoluent dans le rouge avant la publication aux Etats-Unis de nombreuses statistiques économiques, mais également des résultats de JPMorgan. Il s'agit du premier établissement financier à présenter sa performance trimestrielle. Les valeurs technologiques résistent à la baisse, soutenues par les résultats meilleurs que prévu d'Intel. Cette publication est une nouvelle preuve du redémarrage des investissements informatiques des entreprises. Vers 12h30, l'indice CAC 40 est en retrait de 0,29% à 3963,37points. Le FTSE Eurotop 100 perd 0,83% à 2383,38 points.
En Allemagne, SAP ( -0,37% à 40,25 euros) se replie malgré un contexte boursier favorable aux valeurs technologiques grâce aux bons résultats d'Intel. Le spécialiste des logiciels de gestion pour entreprises a dévoilé une marge opérationnelle prévisionnelle pour le quatrième trimestre de 39%, supérieure au consensus de 37,3% évoqué par Credit Suisse. Le chiffre d'affaires a progressé de 28% à 4,08 milliards d'euros. Ces chiffres ne sont pas calculés à la norme IFRS, ils excluent notamment les éléments exceptionnels.
Carrefour (+0,90% à 33,70 euros) échappe à la baisse du marché grâce à la publication d'un chiffre d'affaires conforme aux attentes au quatrième trimestre. Cette publication est jugée rassurante par les investisseurs après les deux profit warning du deuxième distributeur mondial en 2010. Le groupe français se distingue positivement dans un secteur pénalisé en fin d'année par des conditions météorologiques difficiles en Europe. Le numéro 3 mondial, l'allemand Metro, et le numéro quatre, le britannique Tesco, ont dévoilé ces derniers jours des ventes décevantes pour cette raison.
Technip (+ 1,84% à 75,19 euros) est également bien orienté après avoir remporté un contrat auprès de Chevron North America Exploration and Production pour le développement des champs Jack et St-Malo situés par une profondeur d'eau d'environ 2 100 mètres dans la zone de Walker Ridge du Golfe du Mexique. Le contrat comprend l'ingénierie, la fabrication et l'installation sous-marine de plus de 85 kilomètres de flowlines, de risers, de structures de terminaison de pipeline, de collecteurs, stations de pompages et structures de raccordement.
Les chiffres macroéconomiques
D'après les premières estimations d'Eurostat pour le mois de novembre 2010, la zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 0,4 milliard d'euros avec le reste du monde, comparé à un excédent de 3,1 milliards en novembre 2009. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur un excédent de 2,8 milliards d'euros. En novembre 2010 par rapport à octobre 2010, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 0,2% et les importations de 4,4%.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 2,2% en décembre 2010, contre 1,9% en novembre, selon les chiffres définitifs d'Eurostat. Ces données sont conformes au consensus Reuters et légèrement supérieures à l'objectif de la BCE de maintenir l'inflation sous la barre de 2%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,6% en décembre 2010.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent l'inflation et les ventes au détail pour décembre à 14h30, la production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour décembre à 15h15, l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour janvier à 15h55 et les stocks des entreprises pour novembre à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3373 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.