Les marchés actions européens progressent légèrement alors que les craintes liées à la crise de la dette souveraine semblent s'estomper. Dernière bonne nouvelle en date : Moody's a formulé des commentaires rassurants sur la qualité des signatures des Etats-Unis, de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni. Les investisseurs attendent avec impatience les commentaires de JC Trichet, le président de la BCE, sur la situation européenne et les risques d'un regain d'inflation. A 12h30, le CAC 40 gagne 0,20% à 3953,07 points tandis que l'Eurotop 100 cède 0,15% 2409,90 points.
Tesco (- 2,18% à 414,45 pence ) affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice britannique de référence, le FTSE 100. L'heure est au bilan pour la saison des fêtes de Noêl pour le secteur de la distribution et celui de Tesco n'est pas à la hauteur des attentes. Le numéro quatre mondial de la distribution derrière Wal-Mart et Carrefour a enregistré une croissance organique de 0,6% au Royaume-Uni sur la période de six semaines menant au 8 janvier. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une croissance de 1,5%.
En repli de 0,66% à 35,565 euros, Accor est pénalisé par la cession de sa participation de 49% dans l'exploitant de casinos et d'hôtels de prestige, Groupe Lucien Barrière (GLB). Le prix de la transaction, 268 millions d'euros, est inférieur au bas de la fourchette établie dans le cadre du projet, abandonné fin septembre, d'introduction en Bourse de GLB. La participation d'Accor était alors valorisée à 282 millions au minimum. Pour autant, le groupe économise 15 millions de frais envisagés avec l'IPO et perçoit 7,35 millions d'euros de dividende de GBL.
2010 aura été une année record pour les constructeurs automobiles français. Après Renault lundi, PSA Peugeot Citroên (-1,63% à 31,655 euros) a annoncé aujourd'hui qu'il n'avait jamais vendu autant de véhicules depuis sa création il y a 200 ans. La firme sochalienne a vendu 3,6 millions de véhicules, soit une hausse de 13% grâce à sa présence à l'international. Si le marché européen a reculé de 4%, avec une stabilité du marché hexagonal, la croissance de 10% au niveau mondial a été tirée par les pays émergents. Le marché Chinois a ainsi bondi de 30% et l'Amérique latine de 14%.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la consommation est en hausse de 0,5% en décembre par rapport au mois précédent, après une augmentation de 0,1% au mois de novembre, a annoncé l'Insee. Sur un an, il croît de 1,8%. « Cette hausse des prix du mois de décembre provient à la fois de la poussée des prix des produits pétroliers et de l'augmentation saisonnière des prix des services et des produits frais », a expliqué l'institut de statistique. L'indice des prix, dit IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a également progressé de 0,5%. Le consensus Reuters s'élevait à +0,4%.
Les investisseurs attendent à 13h la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre puis à
13h45, la décision de politique monétaire de la BCE. La conférence de presse du président de la BCE débutera à 14h30.
Aux Etats-Unis, les investisseurs surveilleront la balance commerciale pour novembre, les inscriptions hebdomadaires au chômage et l'indice des prix à la production pour décembre à 14h30.
A 12h25, l'euro cote 1,3139 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.