Les investisseurs européens ont décidé de marquer une pause aujourd'hui après deux journées consécutives de franche hausse. La publication de deux chiffres meilleurs que prévu aux Etats-Unis a toutefois permis à l'indice CAC 40 de limiter ses pertes et à l'Eurotop 100 de repasser en territoire positif. L'enquête ADP a ainsi notamment montré que les créations d'emploi ont été beaucoup plus nombreuses que prévu au mois de décembre. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont clôturé respectivement en baisse de 0,29% à 3 904,61 points et en hausse de 0,16% à 2 370,81 points.
A Francfort, le groupe allemand de cosmétiques Beiersdorf a gagné 1,84% à 42,54 euros soutenu par une rumeur selon laquelle la famille Herz souhaiterait vendre sa participation à l'américain Procter & Gamble. La famille Herz détient 50,46% du capital du propriétaire de la marque Nivea.
En hausse de 2,67% à 73,67 euros, Technip a signé la plus forte progression du CAC 40, après avoir atteint 74,35 euros à la Bourse de Paris, un record historique. Les investisseurs réagissent favorablement à l'information de presse selon laquelle la société française de services pétroliers, le groupe japonais d'ingénierie JGC Corp et l'espagnol Tecnicas Reunidas ont été retenus pour la construction de la raffinerie de pétrole de Nghi Son, estimée à 5 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros environ).
Ipsen a bondi de 8,45% à 25,09 euros soutenu par Exane BNP Paribas. Selon une source de marché, Exane BNP Paribas a relevé son opinion sur le laboratoire pharmaceutique français de Neutre à Surperformance. Le broker a relevé de 3% son objectif de cours à 30 euros. Le titre, qui a clôturé hier au niveau de son introduction en Bourse, a affiché une sous-performance de 44% comparé au secteur en 2010.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI composite (industrie et services) de la zone euro a été révisé à la hausse en décembre à 55,5 contre 55 en première estimation. En conséquence de quoi, il ressort stable par rapport à novembre. De son côté, l'indice PMI des services a été révisé à la hausse à 54,2 contre 53,7 en estimation flash. Pour autant, la croissance a ralenti en décembre par rapport à novembre où l'indice était ressorti à 55,4. A noter que le seuil des 50 sépare l'expansion de la contraction de l'activité.
En Allemagne, l'indice PMI des services s'est stabilisé à 59,2 après une première estimation à 58,3. L'indice composite définitif est lui ressorti à 60,3 (première estimation à 59,7), après 59 en novembre.
En France, l'indice PMI des services a été légèrement révisé à la hausse à 54,9 (54,1 en première estimation). Il s'inscrit néanmoins en léger recul après 55 en novembre. Enfin, l'indice PMI composite est ressorti en décembre à 56,3 contre une première estimation à 55,3 et après 56,4 en novembre.
En novembre 2010 par rapport à octobre 2010, l'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,3% dans la zone euro, indique ce mercredi Eurostat. En octobre 2010, les prix avaient cr- de 0,4%. En novembre 2010 comparé à novembre 2009, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 4,5%.
Dans la zone euro, l'indice des entrées de commandes dans l'industrie a augmenté de 1,4% en octobre 2010 comparé à septembre 2010, indique ce mercredi Eurostat. En septembre, l'indice avait diminué de 4,2%. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, dont les variations tendent à être plus volatiles, les entrées de commandes dans l'industrie ont enregistré une hausse de 0,9%.
L'indice ISM des services a progressé à 57,1 au mois de décembre contre 55,6 attendu par les analystes. En novembre, ce chiffre ressortait à 55,0.
Les créations d'emplois se sont élevées à 297 000 dans le secteur privé aux Etats-Unis en décembre selon l'enquête ADP. Le consensus Reuters était de 100 000. Le chiffre de novembre a été révisé de 93 000 à 92 000 créations.
A la clôture, l'euro cote 1,3216 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.