La Bourse de Paris a terminé sur une note quasi stable mardi (-0,09%), après des statistiques américaines qui ont pesé sur le moral des quelques investisseurs encore présents dans les salles de marché en cette période de trêve des confiseurs.
A la clôture, l'indice vedette restait largement sous la barre des 3.900 points cédant 3,47 points pour s'inscrire à 3.858,72 points. A peine 800 millions d'euros ont été échangés, soit environ 4 fois moins que lors d'une séance normale.
Londres était fermé mardi et, à Francfort, le DAX a fait du surplace (+0,02%). L'indice Eurostoxx 50 a abandonné 0,08% à 2.824,30 points.
Dès l'ouverture et jusqu'en milieu d'après-midi, la cote parisienne s'est maintenue timidement dans le vert, profitant de quelques chasses aux bonnes affaires après quatre séances baissières.
La tendance s'est inversée après la publication de statistiques américaines qui ont, coup sur coup, déçu le marché. Dans le secteur immobilier, la baisse des prix des logements s'est accélérée soulignant que ce secteur, particulièrement surveillé car à l'origine de la crise de 2008, restait toujours convalescent. Une trentaine de minutes plus tard, une autre nouvelle décevante attendait les boursiers avec le recul d'un indice de confiance des consommateurs américains en décembre.
Les analystes de Natixis ont souligné que "le chiffre dans l'immobilier est négatif alors que le secteur peinait déjà à se reprendre". Selon eux, "l'immobilier reste le point noir dans la reprise économique en cours aux Etats-Unis". Ils ont également affiché leur déception après le chiffre sur la confiance des consommateurs indiquant que cet indice est tiré vers le bas en raison d'un "sentiment de plus en plus pessimiste sur l'évolution du marché du travail".
La confiance des consommateurs américains calculée par l'indice du Conference Board a baissé à 52,5 contre 54,3 en novembre, alors que les analystes tablaient sur une hausse.
Dans la plupart des cas les mouvements sur les titres étaient dictés essentiellement par des ajustements de portefeuilles en cette période de clôture des comptes annuels.
Renault cédait 0,67% à 43,15 euros et Peugeot abandonnait 0,56% à 28,68 euros. Ces valeurs sont affectées par la fin prochaine de la prime à la casse et par les restrictions de ventes de voitures en Chine.
Des prises de bénéfices pesaient sur Pernod Ricard (-0,51% à 71,94 euros). Accor perdait 0,61% à 33,36 euros .
Les équipementiers automobiles comme Faurecia (+1,79% à 21,35 euros) et Michelin (+1,28% à 54,67 euros) remontaient la pente après leur forte chute de la veille.
Alcatel-Lucent prenait 1,76% à 2,20 euros, la plus forte hausse du CAC 40, soulagé par le règlement de son contentieux aux Etats-Unis. L'équipementier télécoms a accepté de verser quelque 137 millions de dollars pour solder des accusations de corruption.