La Bourse de Paris a terminé vendredi en légère baisse (-0,28%) dans un marché sans tendance et totalement déserté par les investisseurs à quelques heures des fêtes de Noël.
L'indice vedette a cédé 10,93 points à 3.900,39 points dans un volume d'échanges extrêmement réduit de 303 millions d'euros contre 1,5 à 2 milliards d'euros d'ordinaire à la même heure.
En raison des fêtes de Noël, Francfort n'a pas ouvert ses portes vendredi et Londres, qui a eu une séance écourtée comme à Paris, a gagné 0,21%.
"Le marché est atone sur les matières premières, sur les changes et sur les taux où il n'y a plus d'intervenants", a indiqué Guillaume Garabédian, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.
Même apathie sur le marché parisien, où les volumes échangés ont été également très inférieurs à ceux enregistrés l'année dernière à la même date. Ils s'étaient alors élevés à 430 millions d'euros.
Aucun indicateur n'a été publié en Europe ni aux Etats-Unis et les nouvelles de sociétés ont été très minces.
Même la confirmation par l'agence Standard & Poor's du triple A de la France et de sa perspective stable n'ont pas eu d'effet au marché.
L'agence de notation a fait cette annonce jeudi soir, alors que les CDS français avaient grimpé à un plus haut historique.
Les valeurs liées à la consommation ont tiré leur épingle du jeu, notamment LVMH (+0,51% à 128 euros). Il s'agit du titre qui a le plus progressé cette année au sein de l'indice vedette avec un bond de 60%.
ArcelorMittal a grignoté 0,28% à 28,44 euros. Selon Les Echos, la Commission européenne a suspendu "temporairement" l'amende d'un montant de 230 millions d'euros infligée au groupe sidérurgiste pour entente illégale.
Les valeurs dans le secteur des télécoms ont peu réagi à l'annonce par les opérateurs que les abonnés internet et mobile dont les tarifs augmenteront en raison de la hausse de la TVA pourront, pendant quatre mois, résilier sans frais leur abonnement tout en gardant leur téléphone.
France Télécom a reculé de 0,06% à 16,02 euros et Vivendi de 0,17% à 20,97 euros. De son côté, Bouygues a lâché 0,11% à 32,32 euros.
Le groupe présent dans les télécoms mais surtout dans la construction a annoncé vendredi qu'il allait racheter en deux étapes le spécialiste britannique du bâtiment Leadbitter.
En revanche, les valeurs automobiles ont affiché les plus fortes baisses du CAC 40 alors que se profile la fin de la prime à la casse: Renault a perdu 2,32% à 43,72 euros et Peugeot 2,51% à 29,45 euros.
Hors CAC 40, le titre Air France-KLM a reculé de 1,15% à 13,80 euros et celui du gestionnaire des aéroports parisiens, ADP, de 0,92% à 59,94 euros, sur fond de vols retardés, en raison de la neige.
Enfin, Ubisoft a progressé de 1,14% à 8,15 euros après avoir gagné près de 10% en une semaine, Noël étant une période porteuse pour les jeux vidéo.