La Bourse de Paris a terminé jeudi en légère baisse, le CAC 40 cédant 0,21%, dans un marché inerte à l'approche de Noël malgré les craintes sur les dettes souveraines en Europe.
L'indice vedette a reculé de 8,39 points à 3.911,32 points dans un volume d'échanges très réduit de 1,453 milliard d'euros.
Sur les autres places européennes, Francfort a cédé 0,15% tandis que Londres a avancé de 0,21%. De son côté, l'Eurostoxx 50 a reculé de 0,18%.
Le CAC 40 a une nouvelle fois évolué dans des marges étroites, mais en légère baisse après avoir grimpé de plus de 8% depuis début décembre.
"Une telle progression en fin d'année n'a pas été vue depuis 10 ans", a indiqué Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, ce qui a incité le marché à reprendre son souffle.
Les investisseurs n'ont guère été troublés par la dégradation de la note de la dette hongroise, un des 28 pays de l'Union européenne, par l'agence Fitch, ni par la baisse de l'euro qui évolue désormais autour de 1,31 dollar.
Les statistiques américaines ont également été occultées par le marché: les commandes de biens durables ont reculé en novembre, sapées par une chute dans le secteur de l'aviation civile.
Mais, la confiance des consommateurs a elle été révisée en hausse en décembre, selon l'indice de l'université du Michigan, et les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage se sont maintenues près de leur plus bas niveau de l'année. Enfin, les ventes de maisons individuelles neuves ont rebondi en novembre, comme attendu.
Sur le front des valeurs, peu de mouvements significatifs ont été signalés à l'exception du bond de Belvédère.
Le titre a bondi de 18,37% à 58,65 euros. Le président du groupe Jacques Rouvroy a écrit mercredi une lettre à Jean-Pierre Jouyet, président du gendarme de la Bourse, où il critique le silence de l'institution.
"Le titre Belvédère a fait l'objet d'une position vendeur hors de proportion depuis deux ans via des instruments dérivés particulièrement dangereux, que votre institution a elle-même caractérisés comme tels récemment", pointe M. Rouvroy, à la tête du groupe français de spiritueux.
Sur l'indice vedette, Alcatel-Lucent a terminé en tête (+1,75% à 2,20 euros) suivi par Publicis (+1,05% à 38,79 euros).
Les valeurs au flottant étroit (part du capital en Bourse limitée), comme le titre du groupe publicitaire, de Bourbon (+1,46% à 34,70 euros) et de Zodiac (+1,11% à 56,52 euros) sont souvent recherchées en fin d'année, selon M. de Villepion.
Pernod Ricard (+0,90% à 71,94 euros) a profité de l'attrait pour les boissons alcoolisées au moment des fêtes. Dans le même secteur, Rémy Cointreau a gagné 1,01% 53,90 euros. Les actionnaires détenteurs de 21,44% du capital ont en outre décidé de conserver leurs titres jusqu'à juillet 2012.
En revanche, la construction a vu ses titres se replier, comme Lafarge (-1,48% à 47,50 euros) et Saint Gobain (-1,20% à 39,17 euros).
Globalement, les valeurs cycliques, les plus dépendantes de la conjoncture, ont reculé, comme Peugeot (-1,40% à 30,21 euros) dans l'automobile et Crédit Agricole (-1,30% à 9,82 euros) dans le secteur bancaire.
Le contrat d'investissement d'Areva a gagné de son côté 0,97% à 358,50 euros, avant que l'augmentation de capital de 900 millions d'euros soit approuvée après Bourse par l'assemblée générale des actionnaires.