Les marchés actions européens évoluent à proximité de l'équilibre à la mi-séance, dans le sillage de la clôture de Wall Street hier. Les volumes échangés sont, comme depuis le début de la semaine, faméliques; La grande majorité des investisseurs ont figé leurs positions pour 2010. Cet après-midi, de nombreuses statistiques sont attendues aux Etats-Unis, sachant que Wall Street sera fermé demain. Sur le front des valeurs, Rio Tinto a lancé une offre amicale sur l'australien Riversdale. A 12h05, le CAC 40 cède 0,25% à 3909,99 points tandis que l'Eurostoxx50 gagne 0,02% à 2870,08 points.
Rio Tinto cède 1,20% à 4524,50 pence à la Bourse de Londres. Le groupe minier anglo-australien a lancé officiellement une offre amicale de 3,9 milliards de dollars US, ou 16 dollars australiens par action, sur son homologue Riversdale Mining. Ce prix est supérieur de 46% au cours de l'action avant l'annonce de discussions. Mais certains analystes anticipent des surenchères malgré la signature d'un pré-accord pour l'acquisition de 14,9% du capital du groupe australien. Pour preuve, le titre Riversdale a clôturé en hausse de 1,7% à 16,57 dollars australiens, soit au-dessus de l'offre de Rio Tinto.
Thales est stable (-0,04% à 26,645 euros) dans un marché parisien atone. Au moment où les investisseurs semblent douter de la capacité de Thales à respecter les objectifs de son plan de performance "Probasis" dévoilés il y a un an, le PDG Luc Vigneron est monté au créneau pour tenter de rassurer les marchés. Dans une interview accordée au "Financial Times", le PDG Luc Vigneron a affirmé que ces objectifs étaient "réalistes".
En hausse de 3,71% à 5,196 euros, Derichebourg signe la plus forte hausse du sbf 120 après avoir atteint un plus haut annuel de 5,255 euros. Depuis le début de l'année, le titre du spécialiste du recyclage et des services (aux entreprises et aux aéroports) affiche un gain de 67%. L'action qui a atteint son plus bas historique de 1,26 euro en mars 2009, est soutenue par des perspectives plus favorables. Au début du mois, le groupe a renoué avec les bénéfices en publiant un résultat net consolidé de 61,5 millions d'euros, à comparer avec une perte de 179,1 millions d'euros, un an plus tôt.
Les chiffres macroéconomiques
En novembre, les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés augmentent de 2,8 % en volume, après avoir diminué de 0,6 % en octobre, rapporte ce matin l'Insee. Les dépenses en biens durables remontent fortement (+6,6 %), après une baisse en octobre (-1,7 %). Ce retournement est imputable aux dépenses en automobiles (+14,9 % après -4,3 %), qui bondissent avant l'arrêt de la prime à la casse au premier janvier prochain. Les achats en équipement du logement augmentent légèrement par rapport à ceux d'octobre (+0,4 %), notamment grâce au dynamisme des achats en électroménager.
Aux Etats-Unis, les marchés attendent une salve de statistiques alors que Wall Street est fermé demain.
Les investisseurs attendent à14h30, le revenu et consommation des ménages en novembre, les commandes de biens durables en novembre et les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 18 décembre.
Enfin, les ventes de logements neufs en novembre et l'indice de confiance de l'Université du Michigan de décembre seront publiés à 16h.
A 12h, l'euro cote 1,3093 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.