Les marchés actions européens ont terminé la séance en léger repli dans le sillage de l'évolution en ordre dispersé de Wall Street. Les volumes échangés ont été, comme depuis le début de la semaine, faméliques. La grande majorité des investisseurs ont figé leurs positions pour 2010. Cet après-midi, les statistiques américaines mitigées ne sont pas parvenus à dynamiser les marchés. Sur le front des valeurs, Rio Tinto a lancé une offre amicale sur l'australien Riversdal. le CAC 40 a clôturé sur une baisse de 0,21% à 3911,32 points. De son côté, l'Eurostoxx 50 cédé 0,20% à 2863,85 points.
Rio Tinto a cédé 0,86% à 4540 pence à la Bourse de Londres dans le sillage du repli des métaux. Le groupe minier anglo-australien a lancé officiellement une offre amicale de 3,9 milliards de dollars US, ou 16 dollars australiens par action, sur son homologue Riversdale Mining. Ce prix est supérieur de 46% au cours de l'action avant l'annonce de discussions. Mais certains analystes anticipent des surenchères malgré la signature d'un pré-accord pour l'acquisition de 14,9% du capital du groupe australien. Pour preuve, le titre Riversdale a clôturé en hausse de 1,7% à 16,57 dollars australiens, soit au-dessus de l'offre de Rio Tinto.
Thales est resté stable 0 26,655 euros dans un marché parisien atone. Au moment où les investisseurs semblent douter de la capacité de Thales à respecter les objectifs de son plan de performance "Probasis" dévoilés il y a un an, le PDG Luc Vigneron est monté au créneau pour tenter de rassurer les marchés. Dans une interview accordée au "Financial Times", le PDG Luc Vigneron a affirmé que ces objectifs étaient "réalistes".
En hausse de 2,14% à 5,117 euros, Derichebourg a signé la deuxième plus forte hausse du sbf 120 après avoir atteint un plus haut annuel de 5,255 euros. Depuis le début de l'année, le titre du spécialiste du recyclage et des services (aux entreprises et aux aéroports) affiche un gain de 67%. L'action qui a atteint son plus bas historique de 1,26 euro en mars 2009, est soutenue par des perspectives plus favorables. Au début du mois, le groupe a renoué avec les bénéfices en publiant un résultat net consolidé de 61,5 millions d'euros, à comparer avec une perte de 179,1 millions d'euros, un an plus tôt.
Les chiffres macroéconomiques
En novembre, les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés augmentent de 2,8 % en volume, après avoir diminué de 0,6 % en octobre, rapporte ce matin l'Insee. Les dépenses en biens durables remontent fortement (+6,6 %), après une baisse en octobre (-1,7 %). Ce retournement est imputable aux dépenses en automobiles (+14,9 % après -4,3 %), qui bondissent avant l'arrêt de la prime à la casse au premier janvier prochain. Les achats en équipement du logement augmentent légèrement par rapport à ceux d'octobre (+0,4 %), notamment grâce au dynamisme des achats en électroménager.
Aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage comptabilisées pendant la semaine du 18 décembre sont ressorties en ligne avec les attentes à 420 000 après 423 000 (chiffre révisé de 420 000) la semaine précédente.
En novembre, les commandes de biens durables ont reculé de 1,3% aux Etats-Unis après une chute de 3,1% en octobre. Mais les économistes tablaient sur une baisse de seulement 0,5%.
Aux Etats-Unis, les revenus des ménages ont progressé de 0,4% en novembre après une hausse de 0,4% en octobre (chiffre révisé de +0,5%). Les économistes tablaient sur une progression de 0,2%.
Les dépenses des ménages ont également augmenté de 0,4% après un bond de 0,7% en octobre (chiffre révisé de +0,4%). Les économistes visaient +0,5%. Enfin, l'indice des prix à la consommation "core" a progressé de 0,1%, conformément au consensus.
L'indice de confiance du consommateur mesuré par l'Université du Michigan s'est établi finalement à 74,5 en décembre contre 74,2 en première estimation. Les investisseurs espéraient une révision un peu supérieure à 74,7.
Aux Etats-Unis, 290 000 logements neufs ont été vendus au mois de novembre après 275 000 en octobre (chiffre révisé de 283 000). Les économistes anticipaient 300 000 ventes en novembre.
A 17h,30 l'euro cote 1,3087 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.