Après un début de séance un peu terne, les indices actions européens rebondissent nettement à la mi-séance. Les valeurs de l'automobile et de l'énergie se distinguent. Le secteur automobile semble soutenu par les perspectives favorables en Chine tandis que les valeurs de l'énergie profitent de la progression des prix du brut. Le marché pétrolier bénéficie en effet de la vague de froid qui sévit en Europe et en Amérique du Nord. Il bénéficie également du regain de tensions entre les deux Corée. A 12h30, le CAC 40 gagne 1,10% à 3909,83 pts tandis que l'Eurostoxx 50 gagne 1,07% à 2851,96 pts.
En hausse de 1,95% à 13,705 euros, Abertis affiche la plus forte hausse de l'IBEX 35, l'indice phare de la Bourse de Madrid. Le gestionnaire espagnol d'infrastructures est soutenu par la publication d'un article selon lequel CVC Capital Partners préparerait une offre d'achat de 12 milliards d'euros. D'après le "Sunday Times", le fonds d'investissement britannique, qui détient déjà une participation minoritaire dans Abertis, pourrait lancer son offre le mois prochain. Selon l'hebdomadaire anglais, CVC Capital Partners a besoin de lever environ 8 milliards d'euros pour financer ce raid.
A Paris, Rhodia (+5,67% à 24,04) est soutenu par Morgan Stanley. Selon une source de marché, la banque américaine a en effet relevé sa recommandation sur le titre du groupe de chimie de Pondérer en ligne à Surpondérer tout portant son objectif de cours de 17 à 29 euros. Le broker, qui a nettement relevé ses prévisions de résultats 2011 et 2012, souligne que le titre offre un rabais significatif par rapport au secteur. Il estime par ailleurs que la croissance des résultats de Rhodia devrait ressortir 12% en moyenne au-dessus du secteur à partir de 2013. Le groupe français est le préféré du bureau d'études au sein du secteur.
De son côté, Ingenico plonge de plus de 9% à 25,10 euros après la reprise de sa cotation à 10H30. Les investisseurs réagissent mal à la rumeur de presse, confirmée ce matin par un membre du gouvernement, selon laquelle l'Etat est opposé au rachat du fabricant français de terminaux de paiement par un groupe étranger. La cotation d'Ingenico a repris à 10h30 après le rejet de l'offre de rachat de 1,44 milliard d'euros sur la totalité du capital de la société.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes en valeur reçues dans l'industrie française ont augmenté de 0,2% en octobre sur un mois, après une diminution de 0,6% en septembre (chiffre révisé), a annoncé l'Insee.
Dans la zone euro, les flux d'investissement ont ralenti en octobre, a annoncé la BCE. En effet, les flux d'investissement nets en portefeuille et les flux d'investissement net directs combinés font ressortir un solde positif de 3,7 milliards d'euros après 6,1 milliards d'euros en septembre.
Par ailleurs, toujours selon la BCE, les comptes courants de la zone euro présentaient un déficit corrigées des variations saisonnières de 9,8 milliards d'euros en octobre contre un déficit de 9,7 milliards le mois précédent.
A 12h30, l'euro cote 1,3156 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.