Les marchés actions européens ont entamé la semaine de Noêl sur une note positive. Les valeurs de l'énergie et les minières ont tiré vers le haut les indices. Toutefois, pas de quoi pavoiser. Cette progression s'est en effet établie sur des volumes faibles en raison de l'approche des fêtes de fin d'année. Par ailleurs, l'évolution négative du Dow Jones à Wall Street a nettement réduit les gains des indices, tant à Londres qu'à Paris. Le CAC 40 a finalement terminé cette séance sur une hausse de 0,46% à 3885,08 points après avoir atteint un plus haut mensuel à 3918,69 points.
En hausse de 1,71% à 13,68 euros, Abertis a affiché une bonne partie de la séance l'une des plus fortes hausses de l'IBEX 35, l'indice phare de la Bourse de Madrid. Le gestionnaire espagnol d'infrastructures a été soutenu par la publication d'un article selon lequel CVC Capital Partners préparerait une offre d'achat de 12 milliards d'euros. D'après le "Sunday Times", le fonds d'investissement britannique, qui détient déjà une participation minoritaire dans Abertis, pourrait lancer son offre le mois prochain. Selon l'hebdomadaire anglais, CVC Capital Partners a besoin de lever environ 8 milliards d'euros pour financer ce raid.
A Paris, en hausse de 7,19% à 24,385 euros, Rhodia a terminé à la première place du palmarès de l'indice SBF 120, soutenu par Morgan Stanley. En effet la banque américaine a relevé sa recommandation sur le groupe français de chimie de spécialité de Pondérer en ligne à Surpondérer avec un objectif de cours porté à 29 euros contre 17 euros auparavant. Le broker voit un potentiel de hausse supérieur au consensus de 30%. Globalement, le bureau d'études est bien plus optimiste que le marché pour 2011 et 2012.
A contrario, Ingenico a chuté de 5,58% à 26,05 euros. Les investisseurs ont pris acte de la décision des pouvoirs publics français de soutenir le spécialiste français des terminaux de paiement dans son rejet d'une OPA de 1,44 milliard d'euros, dont l'auteur serait le conglomérat américain Danaher. La cotation de l'action Ingenico a repris lundi à 10h30. Elle avait été suspendue vendredi dernier à la suite de l'annonce du projet d'OPA. Avant sa reprise de cotation, le titre affichait un gain 6,1% au cours des deux séances précédentes et 70% depuis le début de l'année.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes en valeur reçues dans l'industrie française ont augmenté de 0,2% en octobre sur un mois, après une diminution de 0,6% en septembre (chiffre révisé), a annoncé l'Insee.
Dans la zone euro, les flux d'investissement ont ralenti en octobre, a annoncé la BCE. En effet, les flux d'investissement nets en portefeuille et les flux d'investissement net directs combinés font ressortir un solde positif de 3,7 milliards d'euros après 6,1 milliards d'euros en septembre.
Par ailleurs, toujours selon la BCE, les comptes courants de la zone euro présentaient un déficit corrigées des variations saisonnières de 9,8 milliards d'euros en octobre contre un déficit de 9,7 milliards le mois précédent.
A 17h30, l'euro cote 1,3119 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.