L'indécision domine à la mi-séance sur les marchés européens. Les investisseurs restent prudents alors que Moody's a abaissé la note de l'Irlande et placé celle de la Grèce sous surveillance avec implication négative, ce qui relance les craintes sur la crise de la dette. Cette tendance est toutefois contrebalancée par l'accord trouvé sur un mécanisme de gestion de crise en Europe, qui devrait permettre la création d'un fonds permanent de sauvegarde en 2013. Vers 12h15, l'indice CAC 40 est à l'équilibre à 3 888,46 points tandis que l'Eurotop 100 recule de 0,48% à 2 343,30 points.
Schneider Electric (+ 0,69% à 116,70 euros) affiche l'une des plus fortes progressions de l'indice CAC 40 grâce au relèvement de la recommandation de Nomura à Acheter. L'objectif de cours a été porté de 105 euros à 135 euros. Ce relèvement est intervenu dans le cadre d'une étude sur le secteur des biens d'équipement où le broker est également passé à l'achat sur Legrand et Rexel. Il estime que des primes de valorisation doivent être accordées aux sociétés qui affichent une croissance et une rentabilité supérieure à la moyenne. Ce qui est le cas pour ces sociétés.
Havas (+ 1,83% à 3,736 euros) enregistre l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120, soulevé par le relèvement d'opinion de Cheuvreux de Sous-performance à Surperformance. L'objectif de cours est passé de 4 euros à 4,20 euros. Le bureau d'études reconnaît que la croissance d'Havas est inférieure à celle de ses concurrents et que cela implique une valorisation plus faible. Il estime cependant que l'action devrait afficher une décote de 10% par rapport à Aegis et WPP et de 20% par rapport à Publicis en termes de PER 2011.
Capgemini (+2,50% à 35,035 euros) signe l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40, bénéficiant des résultats supérieurs aux attentes et du relèvement des perspectives d'Accenture. Le groupe français de conseil et de services informatiques est considéré comme le plus proche comparable coté en Europe de l'américain. Cette performance meilleure que prévu a été accompagnée de commentaires positifs du management.
Les chiffres macroéconomiques
Selon les chefs d'entreprise interrogés par l'Insee en décembre 2010, la conjoncture industrielle s'est à nouveau améliorée : l'indicateur synthétique du climat des affaires progresse de trois points à 103, se retrouvant ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période. Il retrouve désormais son niveau de mi-2008. Le consensus Reuters était de 101. « L'indicateur de retournement se situe dans la zone neutre signalant une incertitude conjoncturelle », précise l'institut de statistique.
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne a atteint 109,9 en décembre contre 109,3 en novembre. Les analystes anticipaient un chiffre de 109,1.
L'excédent commercial de la zone euro a atteint 5,2 milliards d'euros au mois d'octobre contre 2,6 milliards en septembre. En octobre 2009, l'excédent commercial s'était élevé à 4,8 milliards d'euros.
L'indice des indicateurs avancés pour novembre aux Etats-Unis sera publié à 16h.
Peu après 12h, l'euro cote 1,3312 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.