La séance de vendredi s'est achevée sur un repli des marchés européens à l'issue d'une semaine contrastée. Le CAC 40 a reculé de 0,54% à 3 867,35 points. Les investisseurs ont été affectés par la décision de l'agence Moody's d'abaisser sa note sur la dette souveraine de l'Irlande. La baisse a toutefois été limitée en raison des indicateurs économiques favorables publiés en Europe et aux Etats-Unis aujourd'hui. Sur l'ensemble de la semaine, l'indice phare du marché parisien s'est accordé une hausse de 0,26%. L'indice Eurotop 100 s'est lui replié de 0,58% vendredi à 2 340,85 points.
SAP (+1,58% à 37,99 euros) a connu l'une des plus fortes hausses de l'indice DAX, bénéficiant des résultats supérieurs aux attentes de son concurrent américain Oracle. Il bénéficie également de la performance et du relèvement des perspectives du spécialiste du conseil Accenture. « Ces 2 publications convergentes semblent donc montrer une reprise de la demande en Europe, une augmentation de la taille des contrats et l'accélération de la demande en conseil », explique CM-CIC. L'analyste estime qu'il s'agit d'autant d'éléments très positifs pour SAP comme pour les SSII.
Schneider Electric (- 0,47% à 115,35 euros) a reculé malgré le relèvement de la recommandation de Nomura à Acheter. L'objectif de cours a été porté de 105 euros à 135 euros. Ce relèvement est intervenu dans le cadre d'une étude sur le secteur des biens d'équipement où le broker est également passé à l'achat sur Legrand et Rexel. Il estime que des primes de valorisation doivent être accordées aux sociétés qui affichent une croissance et une rentabilité supérieure à la moyenne. Ce qui est le cas pour ces sociétés.
Havas (+ 3,13% à 3,784 euros) a enregistré l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120, soulevé par le relèvement d'opinion de Cheuvreux de Sous-performance à Surperformance. L'objectif de cours est passé de 4 euros à 4,20 euros. Le bureau d'études reconnaît que la croissance d'Havas est inférieure à celle de ses concurrents et que cela implique une valorisation plus faible. Il estime cependant que l'action devrait afficher une décote de 10% par rapport à Aegis et WPP et de 20% par rapport à Publicis en termes de PER 2011.
Les chiffres macroéconomiques
Selon les chefs d'entreprise interrogés par l'Insee en décembre 2010, la conjoncture industrielle s'est à nouveau améliorée : l'indicateur synthétique du climat des affaires progresse de trois points à 103, se retrouvant ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période. Il retrouve désormais son niveau de mi-2008. Le consensus Reuters était de 101. « L'indicateur de retournement se situe dans la zone neutre signalant une incertitude conjoncturelle », précise l'institut de statistique.
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne a atteint 109,9 en décembre contre 109,3 en novembre. Les analystes anticipaient un chiffre de 109,1.
L'excédent commercial de la zone euro a atteint 5,2 milliards d'euros au mois d'octobre contre 2,6 milliards en septembre. En octobre 2009, l'excédent commercial s'était élevé à 4,8 milliards d'euros.
L'indice des indicateurs avancés du Conference Board a progressé de 1,1% au mois de novembre à un niveau record de 112,4. Il s'agit de la cinquième hausse mensuelle consécutive de cet indice.
A la clôture, l'euro cote 1,3312 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.