La Bourse de Paris creusait ses pertes mercredi à la mi-journée (-0,84%), pénalisée par le net recul du secteur financier, les investisseurs s'inquiétant de la menace de dégradation de la note de l'Espagne.
A 12H45 (11H45 GMT), le CAC 40 perdait 32,87 points à 3.870 points dans un volume d'échanges faible (à peine un milliard d'euros).
Après avoir ouvert en légère baisse, l'indice vedette a progressivement perdu du terrain dans un marché prudent.
L'agence de notation Moody's annoncé mercredi qu'elle envisageait d'abaisser la note "Aa1" de l'Espagne, s'inquiétant de sa capacité à se financer dans un climat de défiance des marchés.
Fin septembre, elle avait retiré sa note maximale "Aaa" à l'Espagne, en raison de la "détérioration considérable de la solidité financière du gouvernement".
Les investisseurs se montrent par ailleurs prudents avant la publication de nombreux indicateurs aux Etats-Unis (inflation pour novembre, activité industrielle de la région de New York pour décembre et production industrielle de novembre).
Le secteur financier était de nouveau pris dans les affres de la crise des dettes souveraines: Crédit Agricole (-2,58% à 10,39 euros), BNP Paribas (-2,01% à 50,81 euros), Société Générale (-2,23% à 41,15 euros) et Axa (-1,67% à 12,61 euros).
Autre secteur malmené: l'automobile alors que les ventes de voitures neuves ont de nouveau reculé en novembre dans l'Union européenne. Peugeot cède 2,78% à 30,24 euros et Renault 2,45% à 43,39 euros.
A l'opposé, Pernod Ricard (+0,87% à 68,59 euros) qui a annoncé avoir vendu plus de trois millions de caisses de Jameson en 2010, dont un million aux Etats-Unis, enregistrait la plus forte hausse du CAC 40.
Parmi les rares valeurs dans le vert, Vivendi (+0,90% à 20,67 euros) grimpe grâce à la résolution de son conflit de plus de dix ans avec Deutsche Telekom en Pologne. Vivendi renonce à ses droits sur l'opérateur mobile polonais PTC en échange de 1,25 milliard d'euros.
De son côté, Atos Origin (+11,89% à 37,80 euros) enregistrait la plus forte hausse du SBF 120. Le groupe a annoncé mardi soir qu'il allait racheter pour 850 millions d'euros la division IT du groupe allemand Siemens, qui va prendre en retour 15% du capital de la société française.
Par ailleurs, l'équipementier aéronautique Safran progressait (+0,79% à 25,46 euros) après avoir annoncé avoir "tourné la page" d'un rapprochement un temps envisagé avec son concurrent Zodiac Aerospace (-0,39% à 53,26 euros).