(AOF / Funds) - "Un rééquilibrage entre pays émergents et développés aura-t-il lieu ? Les régions développées verront-elles leur niveau de vie stagner voire s'effriter au profit des zones en plein essor ? Ces interrogations ne pourront être tranchées dès 2011 mais resteront au coeur des stratégies d'investissement. Les marchés seront particulièrement attentifs à l'évolution des finances publiques si le scénario suivant se confirme", anticipe Franck Nicolas, directeur allocation globale de Natixis AM.
Au menu, selon le gestionnaire : "croissance mondiale relativement soutenue, croissance occidentale molle (mais sans second choc récessionniste), politiques monétaires accommodantes et inflation extrêmement limitée. Seul un effort sur ce facteur pourrait faire baisser la prime de risque".
"Une croissance des bénéfices par action (BPA) de 12% en 2011 et 10% en 2012 semble parfaitement atteignable. La croissance des chiffres d'affaires ne sera pas suffisante pour inciter les entreprises à investir fortement. L'amélioration du marché du travail devrait toutefois se poursuivre. Les marchés actions pourraient ainsi tirer parti d'une croissance positive, d'une faible valorisation et d'une profitabilité assez élevée. Pas d'envolée spectaculaire à prévoir cependant en raison de l'aversion au risque qui reste importante."
Sur les taux, "la recherche de rendement sera encore déterminante et les comparaisons entre typologies d'émetteurs seront privilégiées. Des questions se poseront en particulier autour de la rentabilité ajustée du risque entre dettes souveraines core et périphériques, dettes souveraines et privées, et développées et émergentes.