Les marchés actions européens devraient entamer la séance en légère hausse dans le sillage de la clôture positive de Wall Street. De plus, les maigres performances enregistrées par la majorité des places boursières depuis le début de l'année pourraient inciter les investisseurs à procéder à quelques achats d'ici la fin 2010. D'autant que le consensus des analystes anticipe une hausse confortable des indices européens en 2011 (+12% pour l'Eurostoxx 600 par exemple). Sur le front des valeurs, Sanofi a prolongé dans les mêmes termes son offre sur Genzyme. Air Liquide présente ses objectifs 2015.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie à corps noir, située sous la résistance à 3875 points. Cette nouvelle figure, sans envergure ni volume, traduit encore la temporisation du marché même si, sur l'inertie de la tendance, un nouveau sommet a été marqué. Cette faible amplitude de variation ne correspond pas encore à un sommet local de marché : il manque un excès. C'est pourquoi le bureau DayByDay conserve son avis haussier au-dessus du support à 3830 points.
Les valeurs à suivre
MICHELIN
Michelin (+1,60% à 54,49 euros) a affiché vendredi la seconde plus forte hausse du CAC 40. Le fabricant de pneumatiques a annoncé une augmentation de 5% en moyenne du prix des pneus pour les poids lourds afin de refléter la hausse du coût des matières premières. Ces augmentations de prix, qui seront réalisées entre le 1er décembre 2010 et le 1er janvier 2011, sont une bonne nouvelle pour les investisseurs. Le titre a baissé de 20% après l'annonce de l'augmentation de capital et la publication du chiffre d'affaires du troisième trimestre.
NATIXIS
Natixis a annoncé vendredi dernier après-Bourse procéder au rachat de 1,350 milliard d'euros de Titres Super Subordonnés (TSS), ce montant incluant les 518 millions d'euros annoncés lors de la publication des résultats du troisième trimestre 2010. Ces titres sont détenus par sa maison mère BPCE. Le détail de ces rachats s'établit comme suit : 1,15 milliard d'euros de titres émis le 11 décembre 2008, portant un intérêt annuel de 9,14% et 200 millions d'euros de titres émis le 26 juin 2009, portant un intérêt annuel de 9,01%.
VALEO
Valeo ( +1,35% à 43,81 euros) a rebondi vendredi. L'équipementier automobile a bénéficié du relèvement de la perspective de sa note de crédit Ba1 de « stable » à « positive » par Moody's. L'agence de notation a justifié sa décision par l'amélioration significative de la performance opérationnelle de Valeo au cours du premier semestre par rapport à l'année dernière grâce l'augmentation des volumes de véhicules produits, mais aussi par sa nouvelle structure de coût.
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Henri Proglio a informé le conseil d'administration de Veolia Environnement, réuni le 12 décembre, de sa décision de quitter ses fonctions de président du conseil d'administration. Le conseil d'administration a décidé, suivant les recommandations de son comité des nominations et des rémunérations, de rassembler les fonctions de Président du conseil d'administration et de directeur général de la société. Dans ce cadre, le conseil d'administration a nommé Antoine Frérot Président-directeur général de Veolia Environnement. Henri Proglio demeure administrateur de la société.
Les chiffres macroéconomiques
En France, les investisseurs seront attentifs à la balance des paiements pour le mois d'octobre publiée à 8h45.
Par ailleurs, la BCE rendra public le montant des rachats d'actifs qu'elle a effectués.
A 8h16, l'euro cote 1,3207 dollar.
Vendredi à Paris
Les marchés actions européens ont terminé la semaine à proximité de l'équilibre. L'annonce d'un relèvement des réserves obligatoires des banques en Chine pour empêcher une surchauffe de l'économie a pesé sur la tendance. Du coup, la hausse supérieure aux attentes de la confiance du consommateur aux Etats-Unis n'a pas eu d'impact sur les indices. Malgré cette séance atone, les Bourses européennes ont aligné leur seconde semaine de hausse consécutive. Le CAC 40 a gagné 2,85% en cinq séances. Ce vendredi, il clôture sur un repli de 0,02% à 3857,35 pts. L'Eurotop 100 a gagné 0,18% à 2243 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé sur une note positive, soutenus par des indicateurs économiques favorables aux Etats-Unis (amélioration supérieure aux attentes de la confiance du consommateur, réduction plus importante qu'attendu du déficit commercial) et en Chine (activité commerciale plus solide que prévu). Le S&P 500 a atteint son plus haut depuis la semaine de la faillite de Lehman Brothers en 2008. Sur le front des valeurs, United Technologie a gagné 1% à la faveur de perspectives favorables. Le Dow Jones a gagné 0,35% à 11410,32 pts. Le Nasdaq a gagné 0,8% à 2637,54 pts.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Dividende exceptionnel : Dividende qu'un entreprise choisit de verser à ses actionnaires à la suite d'un événement exceptionnel qui a conduit à une forte augmentation de la trésorerie (cession d'actifs, notamment).
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.