Les marchés européens débutent cette semaine sur une note positive après avoir déjà affiché deux performances hebdomadaires positives consécutivement. Malgré la nette hausse de l'inflation en Chine en novembre, à 5,1%, les autorités de Pékin n'ont pas décidé d'augmenter les taux d'intérêt au grand soulagement des investisseurs. A Paris, les investisseurs apprécient les objectifs à 5 ans d'Air Liquide. Vers 12h20, l'indice CAC 40 gagne 0,78% à 3887,52 points et le FTSE Eurotop 100 0,50% à 2354,72 points.
L'action du groupe italien de services aux collectivités Edison cède 3,23% à 0,90 euro, pénalisée par la rumeur selon laquelle le groupe préparait un avertissement sur résultats et une augmentation de capital. Le titre a chuté jusqu'à 6% en début de séance avant qu'une personne proche du groupe et cité par l'agence Dow Jones ne démente ces informations. C'est Bloomberg qui a mis le feu aux poudres ce matin en écrivant que le groupe italien envisageait une augmentation de capital de plus d'un milliard d'euros pour renforcer sa structure financière affaiblie par la baisse des prix du gaz.
Fidèle à sa réputation de "valeur de père de famille" Air Liquide a présenté un nouveau plan stratégique pour la période 2011-2015 salué par les investisseurs. A Paris, le titre du numéro un mondial des gaz industriel progresse de 0,85% à 95,85 euros. Air Liquide entend dégager durant les 4 prochaines années un chiffre d'affaires en croissance de 8 à 10% afin d'afficher une croissance soutenue de son résultat net. Ce nouvel objectif de ventes est supérieur à la croissance moyenne de 7,6% par an enregistrée sur les trente années 1979-2009.
Sanofi-Aventis recule de 0,57% à 49,03 euros après l'annonce de la prolongation de son offre sur Genzyme jusqu'au 21 janvier 2011, au même prix de 69 dollars. Aux termes de son offre initiale, le groupe pharmaceutique français n'a recueilli que 0,6% des titres de la société de biotechnologie américaine. Si les analystes s'attendaient à la prolongation de l'offre, certains ont fait part de leur déception concernant la faiblesse du taux de réponse.
Les chiffres macroéconomiques
En France, le déficit des transactions courantes s'établit à 2,5 milliards en octobre après 4,4 milliards en septembre, principalement en raison de la réduction du déficit des échanges de biens (3,4 milliards, après 5 milliards), indique ce matin la Banque de France. Dans le compte financier, les sorties nettes d'investissements directs s'élèvent à 2,9 milliards. Les investissements de portefeuille enregistrent des sorties de capitaux de 6,1 milliards et les dépôts et crédits présentent des entrées de capitaux de 32,8 milliards.
Vers 12h20, l'euro cote 1,3232 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.